« Nous voulons montrer à la population que sans agriculteur, il n’y a plus rien à manger dans les magasins. Nous arrivons ce mercredi soir, c’est le début et nous ne savons pas quand nous partirons. » Certains se voient rester « plusieurs jours, plusieurs semaines s’il le faut ». Dans une organisation quasi militaire, les paysans CR installent leur « base de vie » sous le regard des gendarmes. Une cantine sous un abri vélo, des groupes électrogènes, des enceintes qui diffusent de la musique à fond… Et de la nourriture pour des jours. «Nous ne sommes pas prêts de partir, nous sommes équipés pour rester», affirme François Turpeau. « L’objectif est qu’il n’y ait plus de camions qui puissent entrer et sortir. » Près du brasier, on retrouvait également Laëtitia Plumat tête de liste pour le CR en Charente pour les prochaines élections à la chambre. « Le Mercosur est vraiment la goutte d’eau qui fait déborder le vase », a-t-elle déclaré. « Les gars n’ont plus rien à perdre ! On nous bouscule, on nous a mis la pression il y a plusieurs mois et rien ne s’est passé. » Autour des tracteurs, des agriculteurs charentais de Courcôme, Chabrac, Chabanais… Mais aussi de la Nièvre et même de la Drôme qui ont prolongé le congrès de Poitiers à Ruffec.
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Ce mercredi soir, au total, une centaine d’agriculteurs se trouvaient devant l’entrée de la base.
Ce jeudi matin, les blocages devraient s’intensifier. Des convois quittent Roullet et La Couronne pour bloquer la base Intermarché de Roullet. Deux autres cortèges partiront de Chasseneuil et Rouillac pour converger vers la base Lidl de Vars. A Ruffec, les adhérents du CR 86 doivent recevoir du renfort d’autres agriculteurs charentais.