Remplaçante au coup d’envoi, alors réduite pour cause de maladie, Kadidiatou Diani a montré tout le contraire sur le terrain. Son entrée, couplée au but encaissé, a changé la physionomie du match entre l’OL et la Roma (4-1).
Après la réunion, Wendie Renard a été le premier à cracher le morceau : un début de maladie avait pris le pas sur la présence de Kadidiatou Diane sur le terrain dès le coup d’envoiOL – AS Rome (4-1), mercredi soir. Au vu des performances de l’attaquant français, les Fenottes ne seraient pas contre de la voir réduite plus souvent. Ce jeudi, l’équipe de Lyon est officiellement qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le tout après seulement quatre journées de poules disputées. Pourtant, le scénario de mercredi soir aurait pu être bien différent et les 4 000 spectateurs présents au Parc OL peuvent remercier Diani.
En entrant à la 63e minute, le numéro 11 a tout simplement donné un coup de fouet à une équipe apathique pendant plus d’une heure de jeu. Comme d’habitude, Kadidiatou Diane ne voulait pas tirer la couverture sur elle-même. Pourtant, il y a bien eu un OL sans Diani et un autre avec elle. « Nous connaissons ses qualités. Elle était un peu malade hier (mardi) donc elle n’a pas pu débuter le match. Elle n’avait qu’une vingtaine de minutes dans les jambes. On a vu qu’il suffisait d’être décisif”a accueilli Joe Montemurro après la victoire contre l’AS Roma.
Percussion avec son entrée
La prestation de l’ancien Parisien a permis au coach australien d’effacer un onze de départ fragile avec la présence de Daniëlle van de Donk en tant qu’attaquant de puissance et Melchie Dumornay sur le côté droit. La combinaison avec Chawinga n’a pas fonctionné pendant plus d’une heure, l’OL n’ayant montré aucune connexion dans ses transitions et se montrant parfois trop facile dans certaines phases de possession. Le discours a été fort à la pause, cependant, rien n’a vraiment changé après le retour des vestiaires et on peut même s’étonner d’avoir vu Montemurro attendre aussi longtemps pour changer quelque chose.
Est-ce le physique bancal de Diani, seul véritable percussionniste sur le banc, qui l’a obligé à attendre ? Cela se pourrait bien, car comme par magie, tout est redevenu normal une fois Dumornay s’est réaligné et Diani a retrouvé son côté droit. La partition d’ouverture du Rome est certes venu entacher ce changement face à l’OL, mais il avait au moins le mérite « pour nous faire du bien, car nous sommes dos au mur et il faut bouger »nota le capitaine Renard.
« Un sentiment différent quand on est décisif »
Si l’indémodable défenseure a terminé le spectacle la tête haute comme à son habitude, c’est sa compatriote qui s’est fait remarquer sous les yeux de Laurent. Bonadeï et fait partie du staff de l’équipe de France féminine. Auteur d’un doublé en deux minutes (77e, 79e), Kadidiatou Diane puis a fait parler son sens du collectif en lançant parfaitement Eugénie Le Sommer pour Lyon 3-1. Meilleure buteuse de la Ligue des Champions la saison dernière, Diani a une nouvelle fois brillé sur la scène européenne et ôté une grosse épine au pied de son équipe.
Après son doublé quasi anecdotique dans le derby samedi (11-0), Kadidiatou Diani a cette fois joué un véritable rôle de sauveuse, même si elle s’en est volontiers laissée aller. “C’est vrai que c’est un sentiment différent quand on est décisif, mais je suis toujours content de marquer à tout moment.” Avec Diani, Dumornay et BonjourL’OL a l’avantage en ce début de saison de disposer de trois éléments qui se complètent à chaque match.