ALLEZ ! Plusieurs Français repêchés, pleins de profils hyper divers et qui peuvent prétendre au titre de meilleur rookie de la saison dans ce cru 2024. Autant d’arguments qui nous ont convaincu de relancer la section Race to ROY. Et après un mois de compétition pour tous les jeunes talents arrivant en NBA cet été, Jared McCain (Sixers) est en tête pour la rédaction de TrashTalk !
IMPORTANT : Contrairement aux classements MVP que vous avez l’habitude de lire sur notre merveilleux site, nous ne prendrons pas ici en compte les victoires et les défaites au classement des Rookies. Ouais, sinon le top 10 serait injouable pour ceux de Washington.
10. Donovan Clingan (Blazers)
Statistiques : 5,7 points (55,3% au tir dont 20% au tir à 3 points et 83,3% au tir), 5,6 rebonds, 0,2 passes décisives, 2,1 contres, 2,8 ballons perdus en moyenne, en 16,2 minutes par match (14 matches joués).
La grosse souche des Blazers a montré de bonnes choses dès le premier mois de compétition. De quoi décrocher la dernière place du top 10. Élément qui a pris très vite une certaine importance dans le système défensif des Blazers, Donovan Clingan n’est pas CE genre de pivot que la NBA et ses évolutions voudraient nous faire imaginer. Assez lent, avec des mains qui peuvent encore s’améliorer, mais une défense déjà bien rodée avec une très bonne vision dans la plupart de ses mouvements, notamment lorsqu’il s’agit de trouver l’équilibre entre son joueur et le danger que représente le ballon. Il a fait forte impression face à Rudy Gobert lors de la victoire des Blazers à Minnesota où il a réalisé son meilleur match en carrière, avec 17 points, 12 rebonds et 8 contres. Un immense défenseur en devenir qui peut s’imposer comme un grand nom sur le terrain cette saison. Les efforts doivent se poursuivre.
9. Yves Missi (Pélicans)
Statistiques : 6,7 points (à 53,3% au tir dont 64,5% aux lancers), 6,9 rebonds, 1,7 passes décisives, 1,1 contres, 0,7 interception et 1,6 ballon perdu en moyenne, en 23,5 minutes par match (15 matches joués).
Le destin a envoyé Yves Missi dans une équipe qui a dû composer avec une infirmerie aussi longue qu’une file d’attente à la Fnac le dernier week-end avant Noël. Une situation exceptionnelle qui a propulsé le rookie dans le cinq majeur des Pelicans quasiment dès son arrivée en NBA. Le résultat ? Ça clique plutôt bien. Ce qu’on aime dans ce beau début de saison du garçon : les mouvements ne sont pas encore parfaits dans l’exécution, mais cette fraîcheur constante dans l’envie et l’intensité lui ouvre grandes les portes du temps de jeu et de la compétition. progression. Avec une vision de jeu intéressante lui permettant de profiter de sa capacité de fixation pour distribuer des cadeaux à ses amis. Son énorme athlétisme a déjà fait des dégâts en NBA (Myles Turner en dira quelque chose s’il l’ose) et il est théoriquement capable de défendre n’importe quel tir grâce à ses mensurations exceptionnelles. A lui de continuer à les conserver une fois les dirigeants du groupe revenus sur le terrain, pour consolider sa place dans ce classement.
8. Ryan Dunn (Soleils)
Statistiques : 6,9 points (42,2% au tir dont 32,2% à 3-points et 16,7% aux lancers), 2,6 rebonds, 0,6 passes décisives, 0,5 contres, 0,5 interception et 0,6 ballon perdu en 18,6 minutes par match (14 matches joués).
Ryan Dunn voit son très bon début de saison avec les Suns récompensé par une place dans ce top 10, mais attention. Redoutable lors des premiers matches réguliers, ses statistiques sont en baisse, tout comme son apport défensif. On ne peut cependant nier que ses premiers pas en NBA ont eu un écho bien plus loin qu’en Arizona. Sniper capable de lire le jeu plutôt proprement défensivement et d’assurer sans commettre trop d’erreurs dans la mission qui lui est confiée, Dunn doit désormais dépasser le seuil de l’étonnement pour atteindre celui de la norme. Ses performances doivent se stabiliser pour qu’il puisse rester dans ce classement. Les récentes blessures des Suns sont un « bon » point de départ pour lui, son temps de jeu étant suffisamment important pour lui permettre d’être testé non seulement techniquement mais physiquement.
7. Château de Stephon (Éperons)
Statistiques : 9,9 points (38,2% au tir dont 27,8% au tir à 3 points et 69% au tir), 2,6 rebonds, 3,5 passes décisives, 0,4 contre, 0,8 interception et 1,7 ballon perdu en 25,3 minutes par match (15 matches joués).
Le meneur recrue des Spurs a déjà un impact majeur sur le jeu des hommes de Gregg Popovich. Avec Chris Paul comme mentor, il a directement pris une importance vitale dans la construction, à tel point que ses coéquipiers jouent plusieurs crans en dessous collectivement lorsqu’il n’est pas sur le terrain. En défense, il ne se jette pas et n’a pas peur de se heurter à des joueurs plus gros que lui. Il n’est que 7ème, car ses statistiques individuelles sont fragiles par rapport à la compétition ci-dessus. Mais en progressant sur ce volet, il ne pourra s’imposer que dans la première partie du classement.
6. Dalton Knecht (Lakers)
Statistiques : 11,3 points (52,3% au tir dont 46,4% au tir à 3 points et 92,3% au tir), 2,5 rebonds, 1,1 passes décisives, 0,5 interception, 0,4 ballon perdu en moyenne, en 21,5 minutes par match (14 matches joués).
Les Lakers ont-ils fait – pour le coup – une (très) bonne pioche à la Draft ? Dalton Knecht n’a pas encore trouvé son rythme de croisière, mais les derniers éclairs montrés par le joueur formé à l’université du Tennessee sont de très bon augure. 19 points contre Memphis, 14 à San Antonio puis 27 à La Nouvelle-Orléans… avant un énorme carton à 37 points hier soir face au Jazz. Un shooteur capable de punir dès qu’il reçoit le ballon, une option qui manquait jusqu’ici aux Lakers et qui pourrait faire beaucoup de bien à la franchise. Egalement efficace sur les percussions, sa lecture du jeu est déjà très développée. Ce qu’il doit continuer à faire : ses déplacements sans ballon. Aspect majeur pour un profil comme le sien, il réalise déjà des coupes efficaces pour créer du mouvement sans le cuir. Côté défensif, Knecht doit encore fournir de gros efforts, se faisant souvent rater par les percussions. Il est impératif de travailler de ce côté-là pour limiter au maximum l’impact de la variable »adresse au tir» les soirs de match. Pourtant, le nouveau Californien est sur la bonne voie et devrait rapidement – s’il est régulier – monter en flèche dans ce classement.
5. Carlton Carrington (sorciers)
Statistiques : 10,4 points (43,8% au tir dont 38,9% à 3-points et 80% aux lancers), 4,4 rebonds, 5 passes décisives, 0,3 contres, 1,2 interceptions et 1,8 ballons perdus en moyenne, en 30,3 minutes par match (13 matches joués).
Bub Carrington dans le top 5 du premier classement des rookies de la saison 2024-25. Logique pour un début de saison impressionnant à bien des égards. Leader des rookies en termes de passes décisives par match, le leader des Wizards maîtrise déjà de nombreux domaines en termes de création. Pour lui-même et pour les autres. Washington a en sa personne un profil très prometteur, qui doit désormais accroître son apport offensif individuel pour occuper régulièrement le podium. Reste toutefois à savoir si le retour de Malcolm Brogdon dans la rotation aura un impact sur son temps de jeu. Ce serait dommageable, surtout pour une équipe en développement comme les Wiz’.
4. Zaccharie Risacher (Faucons)
Statistiques : 12 points (38,6% au tir dont 25% au tir à 3 points et 68% au tir), 3,8 rebonds, 1,4 passes décisives, 0,8 contres, 1 interception et 1,3 ballon perdu en moyenne, en 26,4 minutes par match (15 matchs joués).
Zacharie Risacher, numéro 1 de la Draft. De belles soirées offensives, avec un carton contre les Knicks à 33 points. Le Français est en forme depuis le début de la saison, mais son inconstance au tir ne lui permet pas d’aller plus haut pour le moment. Il doit être capable d’atteindre des pourcentages un peu meilleurs, plus en adéquation avec la propreté de son jeu (il ne force que très peu d’actions, lit déjà extrêmement bien une majorité de situations) pour se hisser en tête de ce classement. En défense, il est dur avec les joueurs qu’on lui donne et commet peu d’erreurs. Il va monter en puissance au fil de l’enchaînement des matches, cela ne fait aucun doute.
3. Jaylen Wells (Grizzlies)
Statistiques : 11,5 points (42,6% au tir dont 36,8% à 3-points et 73,3% aux lancers), 3,1 rebonds, 1,6 passes décisives, 0,3 contres, 0,3 interceptions, 1,1 ballon perdu en moyenne, en 25,6 minutes par match (15 matches joués).
L’un des hommes forts des Grizzlies depuis le début de la saison. Une certaine régularité au tir, et une confiance assurée. En défense, on a affaire à un garçon qui ne lâche pas le steak qu’il a entre les crocs. Les blessures l’ont propulsé dans le cinq majeur des Grizzlies, et il a même gagné l’admiration de LeBron James lors du match contre les Lakers. Un fait qui n’entre évidemment pas en compte dans son classement, mais qui indique tout de même l’attention autour du rookie, retenu au 39ème choix. Sans complexes, il sait déjà très bien punir l’adversaire en catch and shoot, mais se fraye également un chemin vers le cercle avec des percussions. Prometteur pour l’avenir, même si comme d’autres joueurs de ce top 10, le retour de joueurs majeurs de l’effectif risque de lui faire de l’ombre dans les semaines à venir.
2. Zach Edey (Grizzlies)
Statistiques : 11,1 points (61% au tir dont 60% à 3 points et 66,7% au tir), 6,9 rebonds, 1 contre, 0,9 interception en moyenne, 1,6 ballon perdu en moyenne en 20,1 minutes par match (14 matches joués).
Une menace défensive déjà importante dans l’effectif des Grizzlies, et une efficacité au tir qui n’est plus à prouver pour celui qui était en début de saison le favori des bookmakers dans la course au Rookie of the Year. Depuis ? Il a effectivement montré qu’il était là pour cette compétition. En attaque, c’est décidément une déviation qu’il faut prendre pour contourner un écran qu’il vient de poser. Il dunks, sait très bien se servir de ses mains, et tire même quelques 3-points avec un pourcentage actuellement fou au vu de ses mensurations. En défense, il alterne le bon et le moins bon, se montrant assez efficace sur les pivots adverses et vigilant dans les aides défensives à mettre en contre lorsque le ballon s’approche du cercle. Toutefois, sa mobilité de pivot un peu « démodée » est un véritable obstacle lorsqu’il faut quitter son royaume qui est le racket. Dans la NBA actuelle, il devra absolument s’adapter pour rester dans ce classement, car les équipes qui jouent Memphis vont forcément en profiter pour lui mettre régulièrement en difficulté.
1. Jared McCain (Sixers)
Statistiques : 15,2 points (à 47,7% au tir dont 40,8% aux 3-points et 100% aux lancers), 2,2 rebonds, 2,5 passes décisives, 0,5 interception et 1 ballon perdu en moyenne en 21,2 minutes par match (13 matchs joués)
Qui d’autre que lui ? La recrue des Sixers est le patron de la franchise depuis 10 jours. Paul George blessé, revenu mais très moyen, Joel Embiid n’étant que l’ombre de lui-même… Ceux qui devaient tirer les ficelles sont absents, et le seul rayon de lumière pour les fans de Philadelphie se nomme Jared McCain. Une confiance absolue dans le jeu, une habileté plus que correcte et des performances absolument folles pour un rookie. Le meilleur jeune de la cuvée 2024 est avec les Sixers, il n’y a – pour l’instant – aucun débat possible à ce sujet. Au sein d’un groupe qui cherche encore à comprendre le fonctionnement du basket, celui-ci flotte et brille d’autant plus, dans la création individuelle et même collective. S’il reste à ce niveau de performance incroyable sur la durée (28,2 points de moyenne la semaine dernière !), le trophée risque de vite se jouer.
Mentions honorables : Alexandre Sarr (Wizards), Kyle Filipowski (Jazz), Kyshawn George (Wizards), Ajay Mitchell (Thunder)