Sur fond de colère des agriculteurs, le bras de fer se poursuit en Europe sur l’accord avec le Mercosur. Et le désaccord affecte le moteur même de l’Union européenne : la France et l’Allemagne.
« Après plus de vingt ans [de négociations] nous devons maintenant finaliser enfin l’accord de libre-échange avec le Mercosur », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil. Le texte suscite cependant de vives oppositions, notamment de la part de Paris.
La Commission espère signer avant le 31 décembre
« Cela a duré beaucoup trop longtemps, compte tenu de la façon dont cela a été négocié. Ce n’est pas un bon exemple”, a ajouté le dirigeant allemand. « Nous avons besoin de davantage d’accords de libre-échange. Le monde change», a-t-il déclaré.
La Commission européenne, soutenue par plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Espagne, espère signer d’ici la fin de l’année le traité de libre-échange négocié depuis des décennies entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie). Mais d’autres membres de l’UE s’y opposent, notamment la France, premier pays agricole du continent en termes de valeur.
Dimanche, le président Emmanuel Macron a affirmé à Buenos Aires que la France ne « signerait pas tel quel » le traité, affirmant vouloir « rassurer les agriculteurs » et « continuer » à s’y opposer.
