François Gabart et son trimaran SVR-Lazartigue sont officiellement entrés en stand-by ce lundi, et s’élanceront dès que la météo sera favorable pour le Trophée Jules Verne, record d’un tour du monde en équipage sans escale.
Alors que le Vendée Globe a débuté il y a huit jours, les 39 skippers encore en lice sur leur Imoca devraient bientôt être dépassés par un multicoque bien plus rapide qu’eux, le SVR-Lazartigue de François Gabart. Le skipper de 41 ans, également vainqueur du Vendée Globe 2012-13, s’apprête à se lancer dans une tentative de record du tour du monde en équipage et sans escale, afin de déposséder Francis Joyon du Trophée Jules Verne. .
En 2017, le marin et ses cinq amis, sur Idec Sport, ont réalisé le tour du monde en 40 jours et 23 heures.
Depuis, cinq équipages (menés par Yann Guichard à deux reprises, le tandem Franck Cammas/Charles Caudrelier à deux reprises et Thomas Coville) ont tenté leur chance, mais sans succès. Depuis lundi, François Gabart et ses coéquipiers Tom Laperche, Pascal Bidégorry, Amélie Grassi, Emilien Lavigne et Antoine Gautier sont en stand-by, et prendront donc le départ dès que la météo sera favorable.
Coville également en stand-by
“L’esprit du Jules Verne, c’est de faire le plus beau tour du monde possible, de faire une belle navigation autour de la planète, forcément avec rapidité puisque c’est un record”, explique François Gabart, dans des propos recueillis par Voiles et voiliers. Faire le tour de la planète reste un défi technique et humain. C’est excitant. Je suis vraiment très heureux de me lancer dans cette aventure en équipage. » Avant de s’élancer vers la ligne de départ, située entre le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant (au large de Brest) et le phare du Cap Lizard (au sud de l’Angleterre), l’équipage de SVR-Lazartigue surveillera les météo.
« La visibilité depuis Ouessant pour descendre l’Atlantique Nord le plus rapidement possible est encore assez bonne. Ce qui est plus difficile, c’est de synchroniser ces premiers jours de navigation avec l’idée d’attraper une dépression au large du Brésil et de disposer d’un anticyclone de Sainte-Hélène le plus au nord possible pour enchaîner l’Atlantique Sud au plus vite.
Au-delà de l’équateur et après cinq ou six jours, les informations ne sont pas encore très précises, surtout dans une zone pas toujours très stable.», a déclaré Gabart. Depuis une semaine, un autre bateau est en attente en vue du Jules-Verne : Sodebo Ultim 3, skippé par Thomas Coville, avec Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel comme équipiers. Aura-t-on droit à un duel autour du monde en multicoque ?