En marge de l’ouverture du procès de Pierre Palmade, jugé mercredi 20 novembre par le tribunal correctionnel de Melun pour « blessures involontaires », Me Mourad Battikh, l’avocat des trois victimes de l’accident que l’acteur a provoqué sous drogue à Février 2023, critiquait la caractérisation des faits sur RTL.
Près de deux ans après la collision qui a grièvement blessé trois personnes, dont une femme enceinte qui avait perdu son fœtus, Pierre Palmade va comparaître devant le tribunal. L’humoriste et comédien à l’origine de l’accident survenu en février 2023 sur une route de Seine-et-Marne, alors qu’il roulait sous drogue, sera jugé à partir de mercredi 20 novembre par le tribunal correctionnel de Melun. Un procès qu’attendent les victimes et leurs proches, et qui risque de relancer le débat autour de la mort de l’enfant à naître de la mère blessée ce soir-là. « Juridiquement, nous n’en tirons aucune conséquence »a déploré Me Mourad Battikh, l’avocat des victimes, sur RTL, samedi 17 novembre.
“Un lien de causalité direct entre le décès de cet enfant et l’accident”
Depuis le début du dossier, les parties civiles dénoncent la qualification des faits. Pierre Palmade sera en effet jugé pour « blessures involontaires », et non « homicide involontaire », comme le souhaitent les victimes. « Légalement, pour qu’il y ait un homicide, il faut qu’il y ait un être vivant qui soit mort. Et là, nous avions un fœtus qui allait naître, vivant et viable et qui ne le pouvait pas à cause de l’accident »a souligné Me Mourad Battikh sur RTL, estimant que“il existe un lien de causalité direct entre le décès de cet enfant et l’accident”.
Et le conseil pour s’interroger sur le comportement imprudent de Pierre Palmade, qui sortait alors d’une soirée chemsex, mêlant drogue et relations sexuelles : « Il y a un élément intentionnel. Quand vous prenez un cocktail de médicaments pendant plusieurs jours […] Finalement, nous décidons de prendre le véhicule et de mettre en danger la vie des autres.a estimé l’avocat, précisant que sa cliente traverse une période difficile car l’Etat considère légalement son enfant comme “Rien”.
“Ma fille a été tuée”
En février dernier, un an après l’accident, la mère de famille confiait à RMC qu’elle vivait sous antidépresseurs, incapable de “déplacer les meubles” de la chambre de son futur enfant, et a dit qu’elle ne l’avait pas fait “pas la force de revenir en arrière” au travail. “Ma fille a été tuée”» a-t-elle proclamé. Le licenciement de l’humoriste pour « blessures involontaires » avait été unanimement déploré par les trois victimes en mai dernier. La sentence prononcée pourrait également être Source de tensions.