Quand le plus beau décor montre, pour une fois, un côté plus sombre, il pousse le corps le plus fort à montrer quelques signes de faiblesse.
Défenseur rude, droit et fier, Toby Alderweireld a, pour la première fois, révélé une partie de l’homme qui se cache sous le vaste espace. Dans l’émission “La maisonDiffusé sur la VRT ce mardi soir, il a dévoilé un côté qu’on ne connaissait pas forcément de lui : plus fragile et plein de questions.
Des questions, toujours plus nombreuses, qui l’ont peut-être poussé à connaître deux crises de panique ces dernières années. Des crises, qui l’ont envoyé aux urgences, et qui l’ont fait réfléchir. Secouant même les nombreux piliers qui jonchaient sa carrière de footballeur jusque-là : «C’est aussi à cause des crises de panique que j’ai quitté l’équipe nationale» confie-t-il sans concession, levant ainsi le voile sur une retraite internationale que peu avaient anticipée.
Suite à un entretien à coeurs (et corps) ouverts, l’ancien Diable Rouge (127 sélections) revient sur la première crise d’angoisse. Celle du 2 février 2023, qui a tout changé dans son esprit : «Après le match de Coupe perdu contre l’Union, j’étais en colère et frustré. Je n’ai pas pu dormir cette nuit-là et je suis parti pour le club tôt le lendemain matin. Avant de partir, j’ai pris une pilule de caféine parce que je n’aime pas le café. Dans la voiture, mon cœur s’est soudainement mis à battre à des milliers de kilomètres à l’heure. Je pensais que j’avais une crise cardiaque et que c’était fini, que je ne reverrais plus jamais mes enfants. Je me suis arrêté, je suis entré dans un magasin de meubles et j’ai demandé s’ils pouvaient appeler l’ambulance », raconte-t-il.
Quelques semaines plus tard, toujours, en pleine nuit cette fois : «Ce qui s’est passé, c’est qu’en raison du stress croissant, j’ai senti mon cœur s’emballer. J’ai eu une crise de panique, ce qui a fait battre mon cœur plus vite. Je devenais fou, pensant que j’avais une crise cardiaque et que je mourais.
Quelques semaines plus tard, il marque enfin le but du titre pour Anvers. Quelques semaines plus tard, il prendra également sa retraite internationale, au grand désarroi des supporters des Diables qui espéraient le voir beugler dans la défense belge encore quelques années.