Pascal Coste, le président (LR-Nous France) du Conseil départemental de la Corrèze est ce dimanche l’invité de l’émission Dimanche en Politique en Limousin. Lors de la 93e Conférence des Départements de France à Angers, il a écouté ce vendredi avec satisfaction l’intervention du Premier ministre Michel Barnier, qui a proposé une série de cinq mesures pour « réduire très significativement l’effort financier » demandé aux départements dans le cadre économies prévues par la loi de finances 2025.
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Pascal Coste revient soulagé d’Angers, où il a assisté pendant trois jours au congrès des départements de France.
Le discours du Premier ministre ce vendredi a largement répondu à ses attentes : « Michel Barnier comprend que la communauté de solidarité et de territorialité est trop sollicitée par rapport aux besoins exprimés sur le terrain. Ce fut une ponction insupportable, 40 % de l’effort des collectivités territoriales s’est porté sur l’échelon départemental qui est aujourd’hui le plus fragile.
Et sur la scène du DEP, le président du Conseil départemental de la Corrèze, depuis près de 10 ans, poursuit : “on ne peut pas continuer à augmenter les coûts et à voir les recettes baisser, c’est ce que le Premier ministre a compris et c’est ce qui nous permettra de ne pas avoir à choisir entre les personnes âgées, les personnes handicapées ou les handicapés. jeunesse”
Dans son discours, Michel Barnier a proposé une série de cinq mesures pour « réduire considérablement les efforts demandés aux départements » dans le cadre des économies du budget 2025. Les départements ont dû à eux seuls renoncer à 2,2 milliards d’euros sur les 5 milliards de recettes retirées aux collectivités locales.
La veille, les départements dirigés par la droite et le centre avaient menacé « de ne pas payer leur part du financement du RSA, de ne plus prendre en charge les mineurs non accompagnés qui doivent être financés par l’État et de poursuivre l’État en justice à chaque fois qu’il prend des décisions unilatérales.
Pascal Coste estime donc que le Premier ministre a compris la situation :« Michel Barnier a sensiblement changé sa politique et il a compris les messages qu’il devait nous adresser. Il a compris que nous étions à bout de souffle et que ce n’était pas un caprice des présidents de droite qui le soutiennent, que c’était vital pour nos territoires.
Le groupe de gauche des départements français n’a pas eu la même réaction. Dans un communiqué, il estime que « Ce sont des miettes qui nous sont annoncées, et qui ne suffiront pas à remplir nos missions et à servir nos habitants. Ces annonces ne sont pas le maillage du filet de protection et de soutien que nous tissons chaque jour dans nos départements.
L’une des mesures de Michel Barnier concerne l’augmentation de 0,5%, sur trois ans, du plafond des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), perçus par les départements à l’occasion de chaque opération immobilière.
Cette mesure est saluée par Pascal Coste, car “Les DMTO concernent très peu de personnes et 0,5% de majoration sur une maison vendue en Corrèze, c’est 500 à 700 euros de plus, donc cela ne sera pas dissuasif pour l’achat final”.
Pascal Coste a également évoqué l’action du nouveau député socialiste de Corrèze, un certain François Hollande, réélu le 7 juillet, à la place de Francis Dubois dont Pascal Coste était le député : “Je pense que François Hollande a une grande ambition de redevenir président de la République et que la Corrèze est son tremplin, il n’est pas présent à l’Assemblée nationale”
Et tandis que l’ancien Président pourrait inciter les socialistes à ne pas voter une nouvelle motion de censure au cas où Michel Barnier utiliserait le 49,3 pour adopter le budget 2025, Pascal Coste ironise : “En deux mois, il est capable de voter la motion de censure, et pour dire le contraire, il faut avoir du courage.”
Concernant la reprise de la colère des agriculteurs, et particulièrement en Corrèze face au risque d’un accord sur le Mercosur, celui qui est aussi éleveur et producteur de châtaignes, exprime sa totale opposition à un traité d’échange entre l’Europe et les pays. d’Amérique du Sud.
Pascal Coste explique qu’il “Une motion a été votée à l’unanimité par les 103 présidents du congrès des départements pour refuser l’accord sur le Mercosur, car le libre-échange apporte tous les défauts du moins-disant.”