La nomination d’Elon Musk au sein de l’administration Trump, afin de réduire de 2 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines, ne se fera pas sans créer des troubles dans l’économie américaine. Le milliardaire ne devrait pas hésiter à privilégier ses entreprises comme Space X, Tesla et X, au risque de générer d’importants conflits d’intérêts.
La nomination d’Elon Musk au sein de l’administration Trump inquiète, mais fascine aussi. Bref, cela ne laisse pas indifférent. L’homme le plus riche du monde a une mission : réduire les dépenses publiques américaines d’un tiers, soit une réduction de 2 000 milliards de dollars, en seulement deux ans.
Le président élu Donald Trump souhaite célébrer le 4 juillet 2026 le 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance américaine. Celui qui sera investi comme 47e président des États-Unis le 20 janvier 2025 compare la nomination d’Elon Musk à la « Projet Manhattan », qui a permis le développement et donc l’explosion de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre mondiale. Une bombe qui doit faire exploser la « bureaucratie » américaine.
Ce discours anti-administration séduit de plus en plus outre-Atlantique. Vous vous souvenez peut-être de Javier Milei lors de sa campagne l’année dernière. Le président argentin portait une tronçonneuse pour symboliser la réduction des dépenses publiques.
En France aussi, Éric Ciotti a repris cette image, il y a seulement trois semaines. Avant cela, Valérie Pécresse utilisait un autre outil de jardinage, la hache. Le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a également salué la nomination d’Elon Musk sur le réseau social (propriété du milliardaire, NDRL). « J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour faire face à l’excès de bureaucratie », lui a-t-il écrit en anglais.
Jumelé avec Vivek Ramaswamy
Dans quel cadre Elon Musk va-t-il agir ? En binôme, avec l’entrepreneur ultralibéral et climato-sceptique Vivek Ramaswamy. Le patron de Tesla a été nommé à la tête d’un « département de l’efficacité gouvernementale », ou en d’autres termes le DOGE. Un clin d’œil au DogeCoin, une cryptomonnaie prisée par Elon Musk.
A noter qu’il ne s’agit pas à proprement parler de la création d’un ministère, seul le Congrès américain est habilité à le faire. Ainsi, Elon Musk et son DOGE pourraient se passer d’un vote de confirmation du Sénat. Il est même fort probable qu’il puisse rester à la tête de ses sociétés, Tesla, X et Space X.
Guillaume Kasbarian félicite Elon Musk : choquant ? – 14/11
Au risque de créer des conflits d’intérêts majeurs. Le patron de Space X va influencer le budget et, par exemple, les choix de la NASA, son client. Celui qui a toujours fustigé les normes de l’administration, tout en empochant des milliards de dollars avec ses Tesla autonomes, a désormais le dessus.
C’est aussi un retour sur investissement. Rappelons qu’Elon Musk a contribué à hauteur d’une centaine de millions de dollars à la campagne de Donald Trump. Le président élu a procédé à d’autres nominations notables, récompensant ceux qui l’ont soutenu et lui sont restés fidèles.
La fidélité à Trump récompensée
Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud, a été nommée à la sécurité intérieure. Elle se distingue régulièrement avec des armes lourdes et a fait polémique pour avoir tiré sur son chien jugé désobéissant. En défense, Pete Hegseth, 44 ans. Il est présentateur de la chaîne conservatrice Fox News et organise des prières sur le plateau. Il s’est régulièrement fait remarquer par sa misogynie ou son homophobie.
Les annonces ne cessent de se poursuivre depuis la réélection de Donald Trump. Le sénateur Marco Rubio vient d’être nommé secrétaire d’Etat et le président élu n’a pas encore fini de récompenser ses partisans.