« La mobilisation des forces sionistes francophones au service du pouvoir et de l’histoire d’Israël » : c’est ainsi que se présente le gala « Israël est éternel », organisé par plusieurs personnalités d’extrême droite mercredi 13 novembre à Paris.
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Ce gala se tiendra en marge d’un rassemblement organisé par le Betar, un mouvement juif international de droite, et le MEJF (Mouvement étudiant juif français). Les deux organisations ont annoncé conjointement l’arrivée de Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances ouvertement suprémaciste, qui supervise également la Cisjordanie occupée. « Nous sommes de fiers sionistes et n’avons aucune raison de nous excuser »a déclaré le président du Betar, Yigal Brand.
L’arrivée du ministre n’est pas confirmée
Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a indiqué ce mardi qu’il n’avait pas eu confirmation de la venue du ministre israélien à Paris cette semaine lors d’un entretien commun avec la chaîne France 24 et la radio RFI, rapporte leAFP.
“Les propos de ce ministre ont été condamnés par la France et je comprends enfin qu’il ne sera pas présent”a tenu à souligner le préfet de Paris, Laurent Nuñez. Le Parisien évoque une intervention en visioconférence.
Présence ou non du ministre extrémiste, la tenue de ce gala est d’autant plus inquiétant qu’il se tiendra la veille du match à « risque élevé » France-Israël auquel participera Emmanuel Macron et pour lequel plus de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
« Nous demandons que le match qui a lieu jeudi entre la France et Israël soit annulé »a déclaré Mathilde Panot lors d’une conférence de presse de La France Insoumise à l’Assemblée nationale ce mardi. Au début du mois déjà, le député LFI Louis Boyard réclamait l’annulation de cette rencontre de la Ligue des nations au Stade de France, pour protester contre « La politique du gouvernement israélien » et la guerre à Gaza.
« Organiser ce gala dans la capitale française constituerait une insulte au droit international »
Dans un communiqué commun diffusé jeudi 7 novembre, associations, syndicats et partis de gauche français ont dénoncé l’organisation du gala. “Tenir ce gala dans la capitale française constituerait une insulte au droit international et une marque de mépris à l’égard de l’ONU et des ordonnances prononcées par la plus haute juridiction internationale ainsi que de la résolution votée par la France le 18 septembre”avance le communiqué qui réclame l’interdiction de l’événement.
Cosignataire du communiqué, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) rappelle les propos de Nili Kupfer-Naouri, présidente de l’association Israel Is Forever : « Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza. » Ils sont similaires, selon les signataires, « pour la défense des crimes de guerre ».
«Je n’interdirai pas cette manifestation. Je n’ai aucune raison de le faire »a pour sa part déclaré Laurent Nuñez sur BFMTV Dimanche 10 novembre. Avant d’ajouter qu’il veillera à ce que le rassemblement “est détenu dans un lieu qui ne pose pas de problème en termes de troubles à l’ordre public”.
