Moyen-Orient
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Dans une région chrétienne du Nord Liban, 27 personnes dont 7 enfants sont mortes lors d’une frappe israélienne dimanche 10 novembre. L’opération sans précédent soulève autant d’interrogations que d’inquiétudes.
Depuis le 8 octobre 2023 et le début des échanges de tirs lancés par le Hezbollah avec l’armée israélienne, le petit village d’Aalmat n’a jamais eu à subir de bombardements. C’est même ici, dans cette localité où vit une minorité chiite de la région chrétienne de Byblos, que de nombreux Libanais s’étaient réfugiés fuyant l’aviation israélienne. Depuis septembre, la région côtière du Nord-Liban a accueilli une partie des 1,4 million de personnes déplacées par la guerre, qui ont fui le sud du pays ou la plaine de la Bekaa.
Pourtant, ce dimanche 10 novembre à Aalmat, au moins 27 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne contre une vieille maison du village. Des civils, dont 7 enfants, selon un bilan provisoire communiqué par le ministère libanais de la Santé. La maison, selon plusieurs médias locaux, appartenait à une personnalité notable du village – la juge Zeina Haider Ahmed, rapportent plusieurs habitants – et avait été louée à des familles déplacées de Baalbek.
Tentative d’assassinat ciblée
L’armée israélienne n’a pas encore communiqué sur les motifs