moins une adaptation du manga qu’un clin d’œil à un public français nostalgique

moins une adaptation du manga qu’un clin d’œil à un public français nostalgique
moins une adaptation du manga qu’un clin d’œil à un public français nostalgique
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Lors de l’épisode 6 de la série « Cat’s Eyes ». CAROLINE DUBOIS/JEAN-PHILIPPE BALTEL/BIG BAND STORY/TF1

C‘est une toute petite lettre – le « s », à la fin de Yeux de chat – qui nous met sans équivoque sur la piste des intentions qu’avait TF1 en adaptant le manga de Tsukasa Hojo (Oeil de chaten bref). Ce remake, mini-série live-action dont les premiers épisodes sont diffusés lundi 11 novembre, n’est pas né d’une envie de séduire le lectorat français de mangas, mais plutôt de l’envie de raviver la nostalgie des quadragénaires. Ceux qui, enfants, ont découvert les aventures de ce trio de sœurs cambrioleuses dans leur version animée. C’est même “d’un rêve d’enfant” C’est ainsi que démarre l’ambitieux projet de série de Michel Catz (ça ne s’invente pas), selon le site de Échos.

Parce que ce « s » supplémentaire est un héritage de Signé Yeux de ChatC’est le titre français du dessin animé, diffusé sur FR 3 dès la rentrée 1986 – une référence à la carte de visite que les sœurs déposent sur les lieux de leurs méfaits. En japonais, le titre Oeil de chat (« cat’s eye », en anglais) est le nom du café tenu par les héroïnes, leur couverture.

La production a également conservé la francisation des noms des personnages pour son casting en chair et en os porté par Constance Labbé, Camille Lou et Claire Romain : finis Rui, Ai et Hitomi Kisugi, place aux sœurs Chamade ; Sylia, Alex et Tam. La chanson thème entêtante et emblématique (« Fille d’aujourd’hui, enfants de la forme, on aime rire et danser… »), bien que modernisée, a également été conservée. En revanche, la production invente une intrigue qui précède la série originale, afin de ne pas nuire au matériel de base. Il transpose également la série dans le Paris d’aujourd’hui plutôt que dans le Japon urbain des années 1980.

Les femmes à l’honneur

L’équipe de production à l’œuvre n’est pas la première à s’aventurer dans les fictions du mangaka Tsukasa Hojo : en 2019, le réalisateur et acteur français Philippe Lacheau entreprenait – avec un certain succès – de porter au grand écran une version française de Nicky Larson (Chasseur de ville dans sa version originale). La « femme de ménage » est également issue du même univers que les sœurs Kisugi. Il les suivra dans les pages du prestigieux magazine magazine Shonen Jump hebdomadairel’un des incubateurs de mangas les plus populaires.

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Comment expliquer que dans l’immense quantité de productions animées et de mangas qui nous sont parvenues, celles de Tsukasa Hojo soient plus favorisées que d’autres par les scénaristes français ? D’abord parce que l’auteur a donné son accord. Il détient les droits de ses créations à travers la société North Stars Pictures, qu’il a cofondée avec un autre auteur de manga, Tetsuo Hara. Pas timide, Tsukasa Hojo approuve et supervise ces projets à distance fabriqué en . Il est souvent venu à Paris, comme au salon Japan Expo en 2023 où Le monde l’avait rencontré.

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