L’entraîneur de Brive Pierre-Henry Broncan revient sur la soirée très particulière vécue par les Corréziens, entre un avant-match chargé d’émotion, une première période ratée et le deuxième acte le plus abouti du début de saison.
Comment expliquez-vous la différence entre vos deux règles ?
Peut-être qu’on fatigue d’abord l’équipe adverse ? On a quand même eu un événement tragique au briefing d’avant-match. C’est la première fois que cela m’arrive. Un joueur a perdu un membre de sa famille à ce moment-là. C’était délicat, il voulait rester dans le groupe. Il n’était pas vraiment maître de ses émotions… Cette pause juste avant le briefing, avant de rentrer aux vestiaires, a quand même eu un impact mental sur nos joueurs.
Et quel était le message à la pause ?
Il fallait rester calme, l’écart était mince. On rappelle que l’année dernière nous étions revenus encore plus loin, étant même 12ème à un moment donné. La première mi-temps était mauvaise mais si nous gardions le ballon, nous allions nous retrouver dans des situations dangereuses. C’est ce qui s’est passé, avec des mêlées dominantes, comme souvent. Le banc allait aussi augmenter l’intensité. La semaine de formation a été très bonne. Encore une fois, on ne pouvait pas faire pire dans cette première période. Mais nous n’étions pas inquiets et pour ma part j’étais très calme et confiant.
Les joueurs ont-ils aussi pris la parole ?
Marcel (Van der Merwe) a pris la parole juste avant d’entrer sur le terrain. Il a fait un très bon discours. Mais je le répète, il fallait trouver des solutions, c’est notre travail, et aider les joueurs du mieux possible.
Bref, c’est la soirée parfaite…
C’est un autre bonus offensif à domicile. Cela ne compense pas notre dernière performance à Valence mais ces 5 points sont importants dans ce championnat.
Peut-on attribuer cette victoire au caractère de votre équipe ?
Je ne sais pas si c’est une victoire de caractère mais côté rugby, c’est un très bon match, la meilleure deuxième mi-temps depuis le début de la saison. Quand on n’est pas bons, je le dis, mais ce soir je peux dire qu’on a été bons. Il faut continuer avec cette intensité, cette vitesse. On se rend compte que lorsqu’on l’utilise, cela met nos adversaires en grande difficulté. Ce soir, tout le monde s’est bien amusé.