à Marseille, les familles des victimes attendent des mesures concrètes contre les trafiquants de drogue

Les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Didier Migaud, se sont rendus vendredi à Marseille pour annoncer des mesures contre le trafic de drogue. Les familles ont pu les rencontrer pour leur faire part de leurs attentes.

Publié le 11/08/2024 20:58

Temps de lecture : 3min

type="image/avif">>>>
A police officer patrols Marseille (Bouches-du-Rhône), March 21, 2024. (NICOLAS TUCAT / AFP)

« Un combat national »et “électrochoc” contre le trafic de drogue. Les propos du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et du ministre de la Justice Didier Migaud, réunis vendredi 8 novembre à Marseille pour annoncer conjointement une série de mesures contre le trafic de drogue : renforcement des moyens policiers et judiciaires, création d’un parquet spécialisé anti -crime.

Les ministres veulent faire face à une menace « tentaculaire » qu’ils comparent à la menace terroriste. Et ils se disent dépassés par les échanges qu’ils ont eus dans la matinée avec les familles des victimes du trafic de drogue à Marseille, des familles qui espèrent une action, au-delà des promesses.

Après avoir longuement discuté avec les deux ministres, les familles des victimes du trafic de drogue saluent certaines mesures annoncées. Laetitia Linon a perdu son neveu, Rayanne, 14 ans, tué par une rafale de kalachnikov, et approuve que les trafiquants de drogue soient jugés à l’avenir comme des terroristes, par des cours d’assises spécialement composées.. “Je suis pour qu’ils soient jugés comme terroristes parce qu’ils terrorisent des milliers de personnes lorsqu’ils viennent tirer dans les quartiers”, dit-elle. Avec des peines exemplaires et un jury spécial, qui ne serait ni menacé ni corrompu comme on l’a vu dans certains cas.»

De son côté, Karima Mézienne, dont le frère a été tué par balle, explique qu’il était si important que le gouvernement français s’inspire de ce que fait l’Italie pour lutter contre les mafias. « Il y a le statut de repenti qu’ils veulent mettre en place. Je trouve que c’est une bonne chose de permettre l’avancée de nos dossiers et leur élucidation, elle croit. Il y a aussi du parquet spécialisé, c’est une bonne chose s’ils y mettent les moyens.»

Face aux ministres, les familles des victimes ont rappelé aux quartiers que la violence du trafic de drogue a tendance à être banalisée dès le plus jeune âge. « On a parlé du traumatisme collectif de ces enfants qui, à l’âge de 4 ou 5 ans, ont été témoins d’assassinats depuis leur fenêtre ou dans leur quartier, dit Karima Mézienne. Nous avons rappelé qu’il n’était pas normal dans notre société qu’à 14 ans, des gens deviennent des meurtriers. La répression, c’est bien mais il ne faut pas oublier l’aspect prévention.»

« Avant qu’il y ait un assassinat, il y a des choses à faire en amont pour que ces jeunes ne tombent pas dans ce piège.explique Laetitia Linon, porte-parole du collectif familial à Marseille. Quand on a des quartiers complètement isolés où les jeunes n’ont même pas assez d’argent pour acheter un ticket de bus, il faudrait peut-être réinsérer des structures au sein des quartiers pour éviter que ces jeunes se perdent et fassent tout et n’importe quoi. Et on sait que le problème dans les quartiers, c’est le trafic de drogue.»

Aucune annonce n’a été faite sur d’éventuelles mesures sociales dans les quartiers, mais le ministre de la Justice a affirmé qu’une campagne de communication serait lancée pour montrer les liens entre la consommation de drogue et la violence des trafiquants. .

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La grande décision de Sophia à son retour de “Koh-Lanta”
NEXT « Pour l’instant, j’ai fait des choses décentes. Je veux reconquérir les supporters” – Forzarom.info – Dernières actualités football de l’As Roma – Interviews, photos et vidéos