dans le 19e arrondissement de Paris, des salariés escortés par des agents de sécurité jusqu’aux transports en commun

dans le 19e arrondissement de Paris, des salariés escortés par des agents de sécurité jusqu’aux transports en commun
dans le 19e arrondissement de Paris, des salariés escortés par des agents de sécurité jusqu’aux transports en commun
dans le 19e arrondissement de Paris, des salariés escortés par des agents de sécurité jusqu’aux transports en commun

Nicolas Tonev / Crédits photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
07h16, 08 novembre 2024modifié pour

Des salariés d’Aubervilliers, au nord de Paris, croisent matin et soir des consommateurs de crack, mais aussi des migrants, parfois violents. Une épreuve quotidienne, la peur au ventre, à tel point qu’une vingtaine d’agents de sécurité ont été mobilisés sur place de 7h à 22h.

Les salariés des entreprises du quartier professionnel du Millénaire, situé à Aubervilliers au nord de Paris, croisent matin et soir des consommateurs de crack, mais aussi des migrants, parfois violents. Une épreuve quotidienne, la peur au ventre, à tel point qu’une vingtaine d’agents de sécurité ont été mobilisés sur place de 7h à 22h. Principale anxiété des centaines de salariés qui viennent travailler : le trajet des transports en commun à leur bureau.

“Nous sommes toujours en groupe”

Du tramway aux rutilants locaux commerciaux, en passant par le périphérique, ce sont environ 700 mètres d’angoisse quotidienne. « Il y a la passerelle, il y a ce passage avec les arbres… Il y a une population qui s’approche pour demander de l’argent ou autre chose », « ceux qui sont à moitié nus », « c’est ça la peur », « en sortant des lieux, on est toujours en groupe”, confient ces femmes interrogées par Europe 1.

“Ils ne sont pas conscients”

Ils ne sont jamais seuls et comptent sur des agents de sécurité. “J’ai eu le malheur de sortir mon paquet de cigarettes, j’ai été suivi et ce sont les vigiles qui ont dû me défendre et m’accompagner jusqu’à une extrémité de la passerelle”, “c’est arrivé très vite, il est venu vers moi, mais c’était plus physique que verbal, les agents de sécurité l’ont intercepté très vite, donc il n’a pas eu le temps de faire grand chose mais s’il avait eu le temps, il aurait fait quelque chose », poursuivent deux autres femmes.

Soudain, deux hommes en haillons passent en courant. Migrants, crackers, ou les deux… L’agent de sécurité ne peut que constater leur présence et confirme que le quartier est agité. « Ils ne sont pas conscients, ils viennent de partout… » murmure l’un d’eux. Les salariés risquent de souffrir pendant longtemps ; le parc voisin est fermé par la mairie de Paris, comme abandonné à ses squatteurs inquiétants.

 
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