Il décède à l’hôpital après une fracture du nez, un radiologue et un médecin urgentiste au tribunal

Il décède à l’hôpital après une fracture du nez, un radiologue et un médecin urgentiste au tribunal
Il décède à l’hôpital après une fracture du nez, un radiologue et un médecin urgentiste au tribunal

Dix ans après le décès d’un patient aux urgences du centre hospitalier de Marmande (Lot-et-Garonne), un radiologue et un médecin urgentiste ont comparu devant le tribunal, mercredi 6 novembre 2024. Ils sont poursuivis pour « homicide involontaire » après le décès d’un jeune homme de 31 ans originaire de Targon (Gironde), rapporte Sud-Ouest . Il avait été admis pour une simple fracture du nez suite à une chute à vélo.

Le radiologue oublie un détail décisif

Le père arrive aux urgences vers 20 heures et le scanner réalisé par le radiologue remplaçant ne montre rien d’anormal. Mais après le départ du praticien, l’état du Girondin s’est considérablement dégradé. L’homme avait des difficultés à avaler et à respirer. Après plusieurs alertes du médecin urgentiste, le radiologue accepte de revenir vers minuit.

Et pour cause, le praticien venait de comprendre qu’il avait omis un détail important présent sur les premières photos : un épaississement de l’épiglotte. Le patient a donc eu besoin d’une mini-trachéotomie en urgence, qui n’a finalement été pratiquée qu’à 1h20 du matin. Le médecin urgentiste a en effet cherché un autre médecin pendant près d’une heure et demie pour réaliser cette intervention alors qu’il aurait pu la pratiquer lui-même.

Ils n’admettent aucune faute

Le dégagement des voies respiratoires a été tenté trop tard et le jeune homme de 30 ans n’a pas survécu. A la barre, les deux prévenus n’ont reconnu aucune faute. « Pour moi, il n’était pas en détresse respiratoire. Je ne comprends toujours pas les causes du décès »» a déclaré l’urgentiste, cité par nos confrères. « Même aujourd’hui, nous sommes dans le brouillard. Ils s’en tiennent à des explications nébuleuses. […] C’est inacceptable »» a déclaré le père de la victime.

Les deux médecins n’ont pas été suspendus après l’incident et exercent toujours. Le procureur de la République a requis 14 mois de prison avec sursis et 15 000 € d’amende pour le radiologue, 18 mois de prison et 15 000 € d’amende pour le médecin urgentiste. La délibération est attendue pour le 10 décembre.

Pour en savoir plus : lisez l’article de Sud-Ouest .

 
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