Donald Trump a réussi son pari de revenir à la Maison Blanche mercredi, une nette victoire, qui provoque une onde de choc aux États-Unis et dans le monde.
A 10h44 GMT, il comptait au total 276 grands électeurs contre 219 pour sa rivale démocrate Kamala Harris, dépassant donc le seuil des 270 requis pour remporter cette élection au suffrage indirect.
Le coup est assez violent pour Kamala Harris. Qu’est-ce qui est resté bloqué ? Serge Jaumain, professeur d’histoire à l’ULB et spécialiste des Etats-Unis, a livré son analyse sur RTL info 13h
« C’est surtout Donald Trump qui a gagné. Il a la capacité d’électrifier les foules. Son discours n’était pas toujours très cohérent, donc c’était toujours la forme qui jouait. » il explique. « Il a aussi cette capacité à saisir l’instant présent. Nous l’avons vu lorsqu’il a failli être assassiné. Nous le considérions comme un personnage médiatique majeur.
« Quant à Kamala Harris, il y a une certaine surprise chez les démocrates. Nous pensions que le vote serait un peu plus serré. Ils pensaient qu’il y aurait des électeurs cachés qui voteraient pour elle au dernier moment. » poursuit Serge Jaumain. «En fait, c’est surtout du côté de Trump qu’il y avait un certain nombre d’électeurs cachés. Kamala Harris a mené une campagne que je considère comme très bonne. Il ne faut pas oublier qu’elle est arrivée le 21 juillet comme candidate surprise, dans le sens où ce n’était pas prévu. Elle n’a pas participé aux primaires. Nous n’avons pas eu l’occasion de la voir sur scène aussi régulièrement que si elle avait été candidate plus tôt. . Et l’autre élément, c’est qu’elle était vice-présidente, donc elle a dû défendre le bilan de Biden et en même temps incarner la nouveauté lorsqu’un journaliste lui a demandé : « Quoi ? auriez-vous fait différemment de Joe Biden ? Elle a répondu : « Je ne vois rien ». Je pense que pour beaucoup, c’était un peu féminin et plus jeune. pour des raisons économiques, le bilan de Biden lui posait problème. conclut le spécialiste américain.