Le départ de la dixième édition du Vendée Globe, ce dimanche 10 novembre 2024, sera l’occasion de redécouvrir le parcours de presque tous les tours du monde depuis plusieurs années. Les skippers du Vendée Globe, de l’Ocean Race et du Trophée Jules-Verne vont toujours dans la même direction. Mais pourquoi ? C’est la réponse à « la question pas si stupide » l’édition du soir dans son podcast.
Vous êtes fan du Vendée Globe et vous vous demandez pourquoi les skippers suivent toujours le même itinéraire ? Le golfe de Gascogne, l’anticyclone des Açores, le Pot au Noir, l’anticyclone de Sainte-Hélène puis les mers du Sud, avant de remonter l’Atlantique après avoir passé le Cap Horn. C’est en résumé le parcours que suivront ce dimanche 10 novembre les 40 marins alignés au départ de « l’Everest des mers ».
Mais pourquoi tous les grands tours à la voile du monde suivent-ils cette route ? Qu’il s’agisse de l’Ocean Race ou du trophée Jules-Verne, ils suivent tous ce parcours. La raison est avant tout météorologique : il est bien plus facile de naviguer d’ouest en est que dans l’autre sens. Les participants au Vendée Globe n’auront pas à affronter les vents dominants.
“C’est un peu comme l’eau et le feu”
« Naviguer vers l’est ou l’ouest, c’est un peu comme le feu et l’eau. Les deux sont opposés »a posé la Britannique Dee Caffari en 2022 sur le site Défi mondial soloqui a terminé sixième du Vendée Globe 2008-2009… et qui a participé à la course Global Challenge (en 2004), un tour du monde « à l’envers » en solitaire. Le parcours de cette course ? Lors de l’édition 2004-2005, le départ était donné depuis Porthsmouth (Angleterre) et les marins devaient descendre l’Atlantique, comme ce qui attend les skippers du Vendée Globe, puis franchir le Cap… Horn en premier.
Sur le tour du monde en solitaire depuis la Vendée, c’est la dernière étape franchie, celle qui marque la remontée vers l’Atlantique. Avec des fenêtres météo plus instables, naviguer dans l’autre sens est plus éprouvant que le parcours classique de la majorité des courses. « Naviguer vers l’ouest est une bataille. Tout joue contre vous. Quand tu comprends que si tu t’arrêtes un instant et ne fais rien, tu vas reculer”expliqua encore Dee Caffari.
Le tour du monde à l’envers ? “Ce n’est pas festif”
« Ce n’est pas un tour du monde festif, il faut constamment se déplacer, cela prend beaucoup plus de temps, c’est une question d’endurance et de patience »dit - Jean-Luc Van den Heede, détenteur du record en titre du Global Challenge, en mars dernier. L’écart de temps records entre le Global Challenge et le Vendée Globe, même s’il ne s’agit pas des mêmes bateaux utilisés, atteste de ces difficultés.
Pour boucler son tour du monde Armel Le Cléac’h, recordman du Vendée Globe, a mis 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes, tandis que Jean-Luc Van den Heede a mis 122 jours, 14 heures, 3 minutes et 49 secondes.
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Dans sa quête de vitesse, le Vendée Globe n’a donc aucun intérêt à modifier son parcours, optimisé pour que les skippers aillent le plus vite possible.