“C’est au-delà de nos peurs», déplore Franck Martinaud, délégué FO chez Auchan, après la confirmation ce mardi par Auchan d’un plan social prévoyant la suppression de près de 2.400 emplois. Certes, les organisations syndicales s’attendaient à des annonces difficiles, mais pas de cette ampleur. C’est aussi le sentiment de Gwenaëlle Monnier, déléguée centrale CFDT chez Auchan : «Ce sont des annonces très brutales, on reste sous le choc“, elle a dit: “Nous ne sommes pas aveugles, nous avions une petite idée de ce qui allait se passer, nous voyons bien les résultats, mais pas de cette ampleur.“
Non seulement ces annonces ont fait l’effet d’un coup de massue pour de nombreux salariés et syndicalistes, mais Cette annonce est d’autant plus amère selon eux qu’ils ont le sentiment d’avoir largement alerté la direction sans avoir été entendus.as Gwenaëlle Monnier explains: ” On leur dit depuis des années que leur modèle n’est plus le bon, qu’ils ne font pas les bons choix, que les décisions auraient dû être prises il y a dix ans. Et aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous nous dirigeons vers un mur.“
Même sentiment pour Nadia Lamda, caissière et déléguée syndicale à l’hypermarché Auchan de Grande-Synthe, près de Dunkerque, qui déplore également de ne pas avoir été entendue : « Cela fait des années qu’on leur dit d’être prudents ! On le voit dans les magasins, on ne nous a jamais écouté. On voit par exemple que les gens ne veulent plus d’un parcours d’achat aussi long, c’est fini, ils veulent que ça soit rapide. Mais nous avons de grandes surfaces, 16 000 m² pour mon magasin !« .
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