13h02, dimanche 10 novembre. Cet horaire, cette date, les 40 skippers qui participeront à la 10e édition du Vendée Globe l’ont en tête depuis des semaines. Ils s’élanceront ensuite pour une course de 45 000 km, sans assistance, non-stop et seuls.
Tout au long de la course, des pénalités seront prononcées en cas de manquement au règlement, ce qui pourrait à terme faire la différence. Sans oublier les amendes qui peuvent être infligées avant le départ, en cas de retard ou d’absence à certaines manifestations obligatoires.
Cinq degrés de sanction
La sévérité de la sanction peut être ajustée positivement ou négativement par les organisateurs. Il existe cinq degrés, selon la gravité, l’impact sur le classement, mais aussi l’intentionnalité et la récidive ou non de l’infraction. Le premier est financier (plage 0). Ensuite, les sanctions peuvent aller de 0 à 6 heures d’arrêt (plage 1), de 2 à 24 heures (plage 2), de 24 heures jusqu’à la disqualification (plage 3), ou à la disqualification immédiate (plage 4).
Par exemple, en 2020, Louis Burton (Bureau Vallée) avait deux secondes d’avance sur le départ. Sanction immédiate, puisqu’il a dû attendre cinq heures avant de réellement prendre le départ de sa course. Plusieurs zones interdites sont interdites aux navigateurs.
Ils sont situés au Cap Finisterre (Espagne), au Cap Roca (Portugal), au Cap Saint-Vincent (Portugal), aux Canaries (Espagne), en Mauritanie, au Cap Frio (Brésil), à Rio de Janeiro (Brésil), aux Îles Scilly ( La Zone d’Exclusion de l’Antarctique (ZEA) et la ZPB des Açores et du Cap-Vert (Zone Prioritaire pour la Biodiversité, Portugal).
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D’autres parties de l’océan pourront s’ajouter à cette liste au cours de la course, en fonction des conditions météorologiques ou si un danger particulier se présente. Si l’un des skippers pénètre dans l’une de ces zones, il s’expose à une sanction de rang 5, soit 24 heures d’immobilisation jusqu’à disqualification. Quant à la ZEA et à la ZPB, il existe des pénalités de 2 à 24 heures, en cas d’entrée non réparée.
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Les sanctions peuvent également être dues à un problème mécanique. Pour une rupture du système d’étanchéité du moteur, la pénalité est de 120 minutes. C’est deux fois moins important en cas de rupture d’un autre système de remplissage (60 minutes).