Les voyageurs ne veulent pas quitter leur espace d’accueil en construction

Les voyageurs ne veulent pas quitter leur espace d’accueil en construction
Les voyageurs ne veulent pas quitter leur espace d’accueil en construction

L’ordre de fermeture est affiché depuis deux mois à l’accueil de Barbezieux. Le Syndicat Paritaire d’Accueil des Gens du Voyage en Charente (SMAGVC) qui gère la structure pour le compte de la CdC des 4B, a alerté les usagers de cet emplacement : la zone est totalement fermée du 4 novembre au 4 mars pour quatre mois de travaux.

«Nous avons prévu d’importants travaux de réhabilitation», confirme Luc Chabraud, directeur du SMAGVC. Ouvert il y a une trentaine d’années, le quartier de Barbezieux est l’un des plus anciens de Charente. Le projet se concentrera sur les huit blocs sanitaires en mettant l’accent sur l’accessibilité. « Un projet de 180 000 euros qui est financé par la CdC des 4B et le SMAGVC mais aussi grâce à l’apport de fonds du plan de relance de l’Etat », explique le directeur.

La première réunion de chantier doit se tenir ce mardi 5 novembre. Problème, la médiation avec les occupants des lieux pour quitter les lieux n’a pas abouti. Les sept familles présentes refusent de partir. « Nous sommes d’accord sur le fait que les travaux doivent être faits, sauf que nos enfants vont à l’école à Barbezieux et qu’on ne nous a pas proposé un autre lieu dans la commune. » Porte-parole des familles, Sophie Feltin craint également pour la santé de son aîné qui souffre d’une maladie grave et est suivi au quotidien par les infirmières du secteur. «Nous avons essayé de trouver une solution mais aucune de nos propositions ne leur convenait», regrette Jacques Chabot, président de 4B. Une plateforme attenante à l’aire d’accueil équipée de toilettes mobiles devait accueillir les caravanes. L’enveloppe de 80 000 euros pour cette solution temporaire a fait reculer la collectivité. Un déménagement vers l’accueil de Châteauneuf a été refusé par les familles « parce que ce n’était pas pratique en hiver », soutient Sophie Feltin. Pas convaincu non plus par la mise à disposition d’une navette pour transporter les enfants à Barbezieux. « Nous n’avons pas de terrains viabilisés », répète Jacques Chabot. « Nous sommes dans une impasse et tout retard retardera encore davantage les travaux. »

 
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