Le lauréat du prix Goncourt témoigne de son amour pour la France. Lundi 4 novembre, le jury a décerné le prix au Franco-Algérien Kamel Daoud pour son roman Houris sur la « décennie noire » en Algérie, rapporte BFMTV. « L’Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme rivalise avec la tragédie, et qui donne voix aux souffrances liées à une période sombre en Algérie, celle des femmes en particulier »declared Philippe Claudel, the president of the Académie Goncourt. « Ce roman montre comment la littérature, dans sa grande liberté d’auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace à côté de l’histoire historique d’un peuple, un autre chemin de la mémoire »il a ajouté.
Après l’annonce du résultat, Kamel Daoud a rendu un poignant hommage à la France, “un pays qui protège les écrivains” et qui lui permet d’écrire librement. “Je sais qu’on aime faire du ‘French bashing’ mais pour moi, ce pays est un pays d’accueil pour les écrivains, pour l’écriture et tout ce qui vient d’ailleurs”a souligné le gagnant. « C’est votre rêve, payé par vos années de vie. À mon père décédé. A ma mère qui est encore en vie, mais qui ne se souvient plus de rien. Il n’existe pas de mots pour dire le vrai merci”» a écrit l’auteur sur X en hommage à ses parents.
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Le roman de Kamel Daoud raconte l’histoire d’une jeune femme devenue muette après qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999. Par ailleurs, « Houris », le titre de son livre, fait référence aux jeunes filles promises au paradis. dans la foi musulmane. L’œuvre est interdite en Algérie car elle traite de la guerre civile qui a eu lieu entre 1992 et 2002. Ce prix « a un sens pour mes parents. Pour mes éditeurs. Pour ce pays qui m’accueille. C’est une chose merveilleuse qui se produit.il a réagi. Kamel Daoud a déjà publié deux autres romans et a reçu en octobre le Prix des lecteurs Landerneau.