La Grande-Bretagne souffre d’une pollution chronique de ses rivières avec un traitement des eaux usées qui fonctionne mal depuis des années. Les entreprises concernées sont pointées du doigt.
Publié le 11/03/2024 09h30
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Longer la Tamise de près, c’est observer une eau peu recommandable, parfois même sale, comme lors de la dernière édition de la célèbre course d’aviron entre Oxford et Cambridge. Plusieurs sportifs étaient tombés malades, contaminés par cette rivière polluée. Pour dénoncer la pollution des cours d’eau en Grande-Bretagne, une manifestation est organisée dimanche 3 novembre dans le centre de Londres.
« Le scandale britannique de la pollution de l’eau détruit littéralement l’environnement sous nos yeux »dénonce le naturaliste Chris Packham. Il fait partie de ceux qui appellent à manifester aujourd’hui.
« Les espèces vulnérables disparaîtront sous un déluge d’eaux usées, d’engrais agricoles et de produits chimiques »
Très régulièrement, les stations d’épuration, en mauvais état, débordent et contaminent tout l’environnement, lorsqu’elles ne rejettent pas les surplus directement à la mer.
La gestion de l’eau a été privatisée en 1989. Depuis cette date, ces sociétés ont versé 93 milliards d’euros à leurs actionnaires tout en accumulant 71 milliards d’euros de dettes. Et ces entreprises veulent facturer beaucoup plus aux consommateurs dans les années à venir. Des hausses qui pourraient atteindre plus de 80 %.
Le gouvernement vient de créer une commission pour examiner la situation. Dans le but de réinvestir les bénéfices dans des équipements vieillissants et d’offrir un meilleur service.