Colère dans le monde paysan, une action coup de poing près de Toulouse

Colère dans le monde paysan, une action coup de poing près de Toulouse
Colère dans le monde paysan, une action coup de poing près de Toulouse

l’essentiel
Après l’action des panneaux la semaine dernière devant la perception de Grenade, une dizaine d’agriculteurs, de Merville et du Burgaud, se sont à nouveau mobilisés mercredi soir.

Attendu ce matin à la ferme Axel Tran Van, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, devrait découvrir sur son parcours, en guise de bienvenue, les ronds-points de Seilh et Merville, décorés de bottes de paille et portant la mention suivante : « Ceux qui vous nourrissent sont affamé!” » Une phrase choc pour alerter sur la situation dramatique dans laquelle se trouvent les agriculteurs français. Revendication portée par les syndicats FDSEA 31 et JA 31 afin de « maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’au 15 novembre, date à laquelle les décisions devraient être prises », confie Marie-Laurence, céréalière avec son mari dans la commune de Burgaud. Avec la dissolution et la réélection du gouvernement, les dossiers du début de l’année sont restés au bas de la pile.

Vers un durcissement des actions

Envisagent-ils de durcir le mouvement ? « Oui, et cela dépendra des réponses qui seront données le 15 novembre », précise-t-elle. Axel Tran Van, délégué syndical FDSEA, abonde dans le même sens : « Nous avons alerté le gouvernement sur la détresse dans laquelle nous nous trouvons, nous pensions que nous pourrions travailler et avoir des répercussions, et maintenant nous nous rendons compte qu’on les laisse indifférents, nous ne le faisons pas. On n’entend même plus parler d’agriculture, c’est comme si on n’avait rien fait ! Nous sommes des gens assez patients, mais notre patience a des limites et je pense que le monde agricole va connaître un hiver assez mouvementé. » Comprenez : les promesses ne sont pas tenues, il va maintenant falloir agir.
Pourquoi cette date limite au 15 novembre ? « C’est la date à laquelle nous aurons fini de planter. On peut rassurer M. Macron, tant que les semailles ne seront pas achevées, nous ne serons pas dans la rue, mais alors, peut-être y aura-t-il un nouveau 14 juillet ! » CQFD. de Grenade, une dizaine d’agriculteurs, de Merville et du Burgaud, se sont encore mobilisés hier.

 
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