Top 14. «C’était dur, trop dur», regrette l’entraîneur palois Sébastien Piqueronies après le revers contre Toulouse

Top 14. «C’était dur, trop dur», regrette l’entraîneur palois Sébastien Piqueronies après le revers contre Toulouse
Top 14. «C’était dur, trop dur», regrette l’entraîneur palois Sébastien Piqueronies après le revers contre Toulouse

Je suis particulièrement déçu. Frustré, aussi, de ne pas avoir marqué en début de match, ni sur les deux ou trois occasions supplémentaires dont on a bénéficié. Nous n’en avions pas beaucoup. Le match était dur, c’était trop dur.

Qu’est-ce qui vous déçoit ?

Paradoxalement, je suis extrêmement fier du comportement des joueurs de la Section, devant ce stade plein, avec cette communion entre joueurs et public. Cette force terrible n’a pas suffi face à ce Toulouse. Il aurait fallu optimiser plusieurs petits détails pour que ce soit tout simplement dur, et qu’on ait un point de plus.

Des individus comme Willis ou Dupont ont-ils fait la différence ?

Oui, ça aide. Nous avons eu droit à une masterclass de Jack Willis et à un bon match d’Antoine. Comme d’habitude. Mais c’est bien, nous voulons jouer à un très haut niveau. Ce qui était le cas ce soir. C’était un grand match de Top 14. Mais on ne s’entraîne pas avec autant de détermination et de détermination pour perdre des matches.

« Pour pouvoir battre ce Toulouse, il faut optimiser ses temps forts. Nous ne l’avons pas fait assez »

Que retenez-vous de cette grande bataille au sol ?

Nous avons dépensé beaucoup d’énergie, nous avons disputé cinq ballons. Nous avons été plutôt brillants. Mais nous avons aussi été mis au défi, nous en avons perdu deux ou trois. En tout cas, c’était très féroce sur les rucks. C’est une expérience d’apprentissage intéressante. En étant à ce niveau sur les 19 journées restantes, on méritera de gagner des matches.

On a l’impression que Toulouse a étouffé votre jeu offensif…

C’était un match d’une intensité terrible, avec 40 minutes de temps de jeu effectif et des joueurs de très haut niveau en face, avec une intensité énorme dans les courses, de la longueur dans le jeu au pied. Cela passe inaperçu, mais Dupont-Mallia-Kinghorn, c’est 3 km de coups de pied cumulés. C’est dur, et quand ça a été dur, on n’a pas toujours été précis. Comme nos housses sur le 2ème ou le 3ème rideaux. On manque de précision sur 2-3 tirs ce qui nous fait perdre des mètres facilement. Face à ce Toulouse, les 30 ou 40 m que l’on perd à chaque fois coûtent un peu trop cher en énergie.

Avez-vous l’impression d’avoir couru derrière eux ?

A partir du moment où ils marquent dès le début, oui. Même si on fait 20 bonnes minutes en première mi-temps, on se récompense finalement peu. Puis en début de deuxième période, on a un vrai moment fort qui se concrétise avec un en-avant de Théo après un ballon porté qui s’effondre sans aucun avantage pour nous. On campe dans le camp adverse sans marquer. C’est dur. Pour pouvoir battre ce Toulouse, il faut optimiser ses temps forts. Nous ne l’avons pas fait assez.

Comment y remédier ?

Peut-être que nous devons défendre moins de touches. Et donc faire moins d’erreurs au milieu de terrain. Moins de ballons sont nécessaires pour défendre. Notre peloton d’attaquants a été décimé par les blessures, nous avons fait beaucoup d’ajustements en changeant les lignes. Je crois terriblement en nos hommes et en notre travail ; On sera vite bien mieux. C’est le prix temporaire à payer pour ces nombreux changements. De nombreux joueurs reviennent de blessure, comme Capelli ou Sénéca. Lorsque nous aurons toute l’automatisation avec un pack frontal bien approvisionné, nous serons robustes dans ce secteur.

Le diagnostic est-il le même pour votre mêlée ?

Oui et non, car paradoxalement, notre mêlée nous a permis de lancer la partie. C’était mieux en seconde période. Mais je ne vais pas parler avec chaleur. Vous devez revoir les images pour être précis. En tout cas, la pression toulousaine en début de match a été un facteur qui ne nous a pas mis en position d’avancer. C’est donc à nous de travailler dur, collectivement, pour offrir de meilleures performances.

Offensivement, avez-vous regretté le manque de rythme lors des courses ?

Oui. Après, encore une fois, c’était un match de très haut niveau. En effet, on a pu voir que les Toulousains nous attendaient en priorité dans la première phase. Ils voulaient absolument nous empêcher de donner le rythme et ils ont plutôt réussi.

Dans ce secteur, l’efficacité de Toulouse vous a-t-elle surpris ?

Surpris, non. Car c’est la grosse marque de fabrique de Toulouse cette saison. Ils sont de loin la première équipe du Top 14 à se retrouver en contre-ruck. Nous nous y attendions. Mais nous étions également présents sur quelques contre-rucks. C’était une forte intensité dans le jeu au sol, mais tout n’était pas contre nous. Nous avons été dominés, mais nous avons aussi disputé beaucoup de ballons. Même si Toulouse était meilleur que nous. Ayons donc l’ambition de continuer à grandir. Et surtout, apprenons. Car si on performe 19 fois à ce niveau sur le terrain, encore une fois, on méritera de gagner des matches.

Sur le plan financier, ce premier revers à la maison vous met-il sous pression ?

Oui et non. Y aurait-il eu de l’euphorie si on avait pris un point, ou deux, ou quatre ? Pour ma part, non. Nous avons 15 points en 7 jours. Ce championnat sera encore très serré. Chaque point comptera. Ce qui nous met la pression, c’est de ne rien prendre. Après, il reste encore deux matchs avant la fin de la revue de bloc. Ce qui me rend optimiste, c’est que les hommes de la Section ont joué à un très haut niveau. Ce qui me déçoit, c’est qu’ils ont perdu.

Que vous inspire cet essai contre Daubagna, qui arrive peut-être un peu tard en fin de match ?

Cela signifie que la Section est dangereuse lorsqu’elle porte le ballon. Quand ils jouent avec un peu d’élan, ils sont capables de faire partie des meilleures équipes du Top 14. C’est encourageant. Maintenant, cela arrive tard parce que nous n’avons pas pu accélérer sur les premiers rucks, comme en première mi-temps. Et je reste un peu déçu, vexé, de nos départs dans les 22m adverses. A ce niveau, chaque entrée (dans les 22 m opposés, NDLR) est payante. Malheureusement, nous n’avons pas pu le faire. On aurait pu prendre des points contre ce Toulouse, mais il aurait fallu être très précis.

 
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