Les députés LR demandent à Barnier de revenir sur la désindexation des retraites

Les députés LR demandent à Barnier de revenir sur la désindexation des retraites
Les députés LR demandent à Barnier de revenir sur la désindexation des retraites

Le Premier ministre a reçu les députés de son camp ce mercredi à Matignon. Les élus LR lui ont fait part de leurs inquiétudes sur la question des retraites et de la hausse des taxes sur l’électricité.

Un rendez-vous sous forme de câlinothérapie. Les députés LR ont été reçus ce mercredi matin par Michel Barnier à Matignon. A quelques jours de l’arrivée du budget 2025 à l’hémicycle, le Premier ministre veut arranger les choses avec ses propres troupes.

« Nous avons une discussion franche et amicale, avec une grande liberté d’expression. Ça fait du bien”, a déclaré l’un des participants à BFMTV.com.

« Pas le budget parfait »

A l’ordre du jour : la question du report de l’indexation des retraites à l’inflation du 1er janvier au 1er juillet. La mesure permettrait d’économiser au moins 3,5 milliards d’euros sur les 60 milliards d’euros d’économies recherchés par le gouvernement.

« Les retraités ont cotisé toute leur vie pour avoir leur retraite. Ce n’est pas juste de leur demander de faire des efforts. Et puis c’est notre électorat aussi», résume un député LR.

Le système réussit d’autant moins que dans le pacte législatif présenté par Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, aujourd’hui ministre de l’Intérieur, la droite posait comme une “ligne rouge” “les économies qui se feraient au détriment des retraités”.

« Ce n’est pas le budget parfait », reconnaît le député Antoine Vermorel-Marques, proche du Premier ministre. “C’est normal, il n’avait que 15 jours pour le faire.”

Modifications envisagées

A droite, beaucoup expriment en revanche leur optimisme depuis la rencontre avec le locataire de Matignon et jugent qu’une « solution » sera trouvée sur la question des retraites.

« Ce qu’on peut faire, c’est essayer de ne pas affecter les personnes qui perçoivent de petites pensions. Mais il faut le faire en étant capable de trouver un montant d’économies équivalent», estime un parlementaire présent.

Il faut dire que Michel Barnier n’a cessé ces dernières semaines de tendre la main aux élus de tous bords, se disant ouvert à toutes les propositions permettant des économies.

La hausse des taxes sur l’électricité, « pas tolérable »

Autre sujet de discussion qui irrite les députés LR : le prix de l’électricité. Les taxes sur les factures d’électricité devraient augmenter en février prochain, selon le budget présenté par Matignon la semaine dernière.

Malgré cette hausse, les Français qui bénéficient d’un abonnement à tarif réglementé devraient voir une réduction de 9% sur leur facture. Un geste jugé insuffisant pour la droite dans un contexte de forte inflation.

« Concrètement, nous pourrions avoir une vraie réduction des factures d’électricité et elle sera très limitée en raison de la hausse des taxes. Ce n’est pas tolérable, nous l’avons expliqué au Premier ministre», s’agace un parlementaire LR.

La mesure qui doit permettre de générer 3 milliards d’euros d’économies a aussi l’inconvénient de toucher les professionnels, notamment ceux qui ont de grosses factures d’électricité comme les boulangers ou les pressings.

Dernier sujet tendu à droite : l’Aide Médicale de l’Etat (AME). Les crédits de ce système devaient initialement augmenter de 8 %. Interrogé mardi à l’Assemblée nationale, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a finalement annoncé le gel de l’enveloppe AME.

« Avoir nos positions »

La mesure concerne 320 000 personnes par an et permet de couvrir à 100 % la plupart des frais médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques. Le Sénat, dominé par la droite, vote depuis des années pour le retirer du budget. Autant dire que les députés LR comptent aborder le sujet lors des débats dans l’hémicycle.

Si le sujet n’a pas été abordé avec le Premier ministre, faute de temps, Laurent Wauquiez a veillé à faire passer son message. Le patron des députés LR a appelé X à « aller plus loin ». « Il est urgent de réduire drastiquement les crédits et de refondre le système », écrit-il dans un billet, faisant publiquement pression sur Michel Barnier.

« Nous lui faisons confiance mais nous devons aussi tenir nos positions », explique un élu de droite, proche de Laurent Wauquiez.

Premier test de confiance : les prochains jours avec les débats en commission des Finances pour voir si le gouvernement s’appuie sur les amendements de droite.

 
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