des questions persistent sur l’état de santé de Paul Biya…

des questions persistent sur l’état de santé de Paul Biya…
des questions persistent sur l’état de santé de Paul Biya…

« Dimanche dernier, contrairement aux attentes, le président camerounais n’est pas revenu à Yaoundé, note le site d’information chambre. Ce faux retour a intensifié les doutes sur son état de santé, déjà alimentés par ses récentes absences à d’importants sommets internationaux, dont l’Assemblée générale des Nations Unies et la réunion sur le développement durable de Hambourg. Face aux rumeurs grandissantes, le gouvernement camerounais a été contraint de réagir. Il y a 8 jours, un communiqué officiel affirmait que Paul Biya poursuivait son séjour (à Genève) en Suisse, jouissait d’une « parfaite santé » et qu’il reviendrait « dans les prochains jours ». Une semaine plus tard, son retour est toujours attendu. »

Je reviendrai, je ne reviendrai pas ?

« Que s’est-il passé dimanche dernier ? », fait écho à la question Jeune Afrique. « A Yaoundé, alors que des militants du RDPC au pouvoir et des membres d’organisations de jeunesse avaient été discrètement mobilisés pour accueillir Paul Biya à l’aéroport, le dispositif a été levé quelques heures plus tard, avec la même discrétion. Et pour cause : le président du Cameroun n’est finalement pas revenu au pays et se trouve toujours en Europe. Aucune communication n’a été faite sur ce retour avorté ni sur les raisons de son annulation. Mais ce dernier événement accentue encore un peu plus les doutes sur l’état de santé du chef de l’Etat camerounais. »

Jeune Afrique On croit également savoir que plusieurs ministres ont été récemment convoqués à Genève, » pour une réunion de travail officiellement organisée en vue de l’élaboration du budget qui devait déjà être signé par le chef de l’Etat début août. »

D’ailleurs, souligne le site panafricain, « l’incertitude entourant la préparation du budget inquiète les agences internationales. Les rumeurs sur la santé de Paul Biya affectent la capacité du Cameroun à emprunter et augmentent les risques perçus d’instabilité politique. Alors que les remboursements de la dette extérieure sont imminents et que les opérateurs économiques attendent des détails, le chef de l’Etat aurait donc préféré intervenir et organiser ce sommet… en Suisse. »

Interdire de parler de sa santé : une décision contre-productive…

Autre signe révélateur… Il y a une semaine, les autorités camerounaises ont interdit tout débat dans les médias sur la santé du président… Une mesure totalement contre-productive, souligne Le Afrique. En effet, ” au lieu de clôturer les débats, l’interdiction prononcée par le ministère de l’Administration territoriale les a alimentés, dans un contexte où l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 suscite des tensions dans l’entourage du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 42 ans, autour de la question de sa succession, présente dans toutes les têtes, mais publiquement taboue. (…) « À Yaoundé, certains ont dit que s’il est désormais interdit de parler de la santé du président, c’est parce qu’il y a quelque chose à cacher, glisse un diplomate occidental. D’autant qu’on s’interroge depuis plusieurs mois sur sa capacité à diriger. »

Qui pour lui succéder ?

Résultat donc, la question de la succession de Paul Biya revient sur le devant de la scène… » Selon la Constitution camerounaise, rappelle Selon Le Monde Afrique, le président du Sénat devra assurer l’intérim. Mais à presque 90 ans, le titulaire, Marcel Niat Njifenji, régulièrement hospitalisé à l’étranger, constitue une option fragile. “Le régime a toujours tout fait pour conserver le pouvoir et ne pas préparer la suite”, juge l’opposant Joshua Osih. Ils se rendent compte aujourd’hui qu’ils ne sont pas prêts pour l’après Paul Biya et (…) les récents communiqués gouvernementaux démontrent une certaine panique dans le cercle restreint autour du chef de l’Etat. Ce manque de préparation publique à sa succession plonge le pays dans une certaine effervescence, comme le reconnaît le politologue Stéphane Akoa, toujours cité par Le Monde Afrique : « Il n’y a jamais eu de changement politique au Cameroun », rappelle-t-il. Nous ne savons pas comment faire. Depuis quinze ou vingt ans, la règle énoncée à chacun est de se taire et de se soumettre au président. Un culte du chef de l’État s’instaure. Il n’y a pas d’héritier déclaré et aucun mot ou geste de Paul Biya n’indique qu’il aurait une préférence au sein de sa cour. Plusieurs noms de successeurs potentiels du plus ancien chef de l’Etat encore en fonction sont régulièrement avancés par la presse. Mais, soulève à nouveau Selon Le Monde Afrique, Paul Biya est passé maître dans l’art de renvoyer ceux qui osent afficher des ambitions présidentielles suggérées ou affichées. »

 
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