Barthélémy Philippe // Photo credit: MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
08h37, le 11 octobre 2024modifié pour
Le gouvernement français a dévoilé ce jeudi son projet de budget pour 2025. L’objectif principal de 60 milliards d’euros d’économies est officiel, mais comment celles-ci seront-elles réparties ? Europe 1 fait le point.
Un mois après la nomination à Matignon, le ministre de l’Économie Antoine Armand et son homologue du budget Laurent Saint-Martin ont présenté ce jeudi le projet de loi de finances 2025 et celui de financement de la Sécurité sociale. L’objectif était connu : réduire le déficit de 6,1 à 5 % du PIB à la fin de l’année grâce à un plan de 60 milliards d’euros d’économies, dont les deux tiers passent par des coupes dans les dépenses publiques. L’autre tiers restant provient des augmentations d’impôts.
“Je crois que nous proposons une voie d’équilibre”
Les dépenses publiques diminueront de 40 milliards d’euros. La moitié concerne l’Etat et ses opérateurs, les coupes dans les budgets ministériels atteindront donc 20 milliards d’euros. Dommages pour l’Éducation nationale qui perd 4 000 postes d’enseignants, mais aussi pour les politiques d’aide aux entreprises, notamment en matière d’apprentissage. Le reste de l’effort est réparti entre les collectivités avec 5 milliards d’euros et la Sécurité sociale avec 15 milliards d’euros.
Malgré tout, Laurent Saint-Martin défend l’équilibre budgétaire. « Je crois que nous proposons une voie équilibrée, avant tout responsable. C’est une voie qui exclut tout matraquage fiscal et toute cure d’austérité », explique le ministre du Budget.
Pas de matraquage fiscal, mais 20 milliards de hausses d’impôts quand même. La contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes rapporte à elle seule 8 milliards d’euros, tandis que les 65 000 ménages les plus riches paieront un impôt temporaire qui devrait rapporter deux milliards d’euros. Enfin, l’État récoltera trois milliards d’euros grâce à la hausse de la taxe sur l’électricité, dont l’impact sur les factures sera compensé par la baisse des tarifs de marché.