La nouvelle activité de « kinésiologue » de Laure Manaudou crée la polémique

La nouvelle activité de « kinésiologue » de Laure Manaudou crée la polémique
La nouvelle activité de « kinésiologue » de Laure Manaudou crée la polémique

Laure Manaudou était très fière d’annoncer à Femme actuelle ayant complété son « cours de kinésiologie ». Une nouvelle corde à son arc pour celle qui s’est fait connaître du grand public comme championne olympique de natation avant de s’essayer à différents métiers, cette dernière étant consultante lors des Jeux olympiques pour France Télévisions.

“J’ai validé mes 600 heures de stage, il ne me reste plus qu’à passer la certification”, a-t-elle ajouté, précisant qu’elle souhaitait commencer à aider les autres via cette méthode dite “holistique”, inspirée de la médecine chinoise. « Comment gérer un groupe, comment aider les gens psychologiquement, c’est quelque chose qui me passionne », insistait-elle à l’époque. Alors, qu’est-ce que la kinésiologie ? C’est la Miviludes qui en parle le mieux.

Risques de dérives sectaires

L’observatoire interministériel des dérives sectaires met en effet en garde sur son site contre cette pratique, dont les « thèses » sont « développées par ces pseudo thérapeutes ». [qui] reposent sur une approche psychologisante fondée sur trois postulats » : le patient est considéré comme responsable de la maladie qui l’affecte, « l’angoisse de la maladie » et la promesse de guérir en suivant ses pratiques.

Il en résulte le risque d’un « contrôle mental » sur le patient par un thérapeute « autoproclamé après une formation non approuvée avec des contenus, des durées et des coûts variés ». La kinésiologie a été inventée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, le Dr George Goodheart. Il prétendait pouvoir évaluer l’état neurologique d’un patient grâce à un « test musculaire ».

Décès et condamnations

Il gagna des adeptes, parmi lesquels l’ancien physicien allemand Ryke Geerd Hamer, surnommé, comme le dit La Lancette“le guérisseur miraculeux du cancer”.

En 1996, en Allemagne, une enfant de six ans, Olivia Pilhar, atteinte d’un cancer, a été retirée de la garde de ses parents, qui ont choisi de la soigner par kinésiologie. Les parents avaient été reconnus coupables de maltraitance sur enfants. La petite fille avait été prise en charge, sur décision de justice, par le corps médical afin qu’elle reçoive les soins appropriés. Image lui donne de ses nouvelles en 2010 : la chimiothérapie a fonctionné et elle est en rémission complète.

Ce praticien a été condamné à plusieurs reprises pour exercice illégal de la médecine, notamment en 2004, à trois ans de prison pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine, après une plainte d’un mari dont la femme avait suivi ses préceptes et était décédée d’un cancer. .

De plus en plus de fans depuis le Covid-19

De ce côté du Rhin, en 2000, le jeune Kerywan décède à l’âge de 16 mois, privé de soins par ses parents tournés vers la kinésiologie. L’enfant est mort de malnutrition après avoir suivi un régime sans protéines animales ni suppléments vitaminiques.

Malgré la dangerosité de ces pratiques, elles font de plus en plus d’adeptes, comme l’avait prévenu l’Ordre des médecins en 2023. Une hausse accélérée lors de la pandémie de Covid-19. L’organisme propose de « faire le tri entre les pratiques dangereuses pour les patients et celles qui peuvent présenter un intérêt pour l’accompagnement du patient et les cantonner au seul domaine du bien-être ».

Selon la Miviludes, 70 % des signalements reçus sur des pratiques liées à la santé concernent ces nouvelles thérapies non agréées et non encadrées.

 
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