des voitures de police incendiées suite à des opérations antidrogue

des voitures de police incendiées suite à des opérations antidrogue
des voitures de police incendiées suite à des opérations antidrogue

33 place du Clos à Cavaillon (Vaucluse). Voici l’adresse du commissariat devant lequel quatre véhicules de police ont été incendiés vers 5 heures du matin, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 octobre. Les flammes se sont ensuite propagées devant les locaux de la police, qui ont été contraints pour évacuer les lieux. Cinq personnes placées en garde à vue ont été transférées dans un commissariat d’Avignon. Les fumées provoquées par l’incendie ont également conduit les habitants d’un immeuble voisin à être pris en charge par les secours. Aucun blessé n’a été signalé.

Selon https://twitter.com/RudyManna2/status/1843897617199313337porte-parole du syndicat de police Alliance, cet acte aurait été commis » en représailles à plusieurs opérations sur capitaux propres « . Sur BFM TV, William Maury, délégué national Nuit du syndicat Alliance Police nationale, a accrédité cette thèse : « Nous pensons à des représailles car nous avons eu pas mal d’opérations bien précises dans la ville du Dr Ayme, il y a pas mal d’armes et de stupéfiants qui ont été saisis ces dernières 48 heures et nous pensons qu’il s’agit d’incendies criminels. qui aurait pu être déclaré à la suite d’une énième arrestation. »

Représailles…

La veille, les policiers de Cavaillon avaient procédé à trois interpellations, dont le locataire d’un box dans lequel étaient retrouvés 1 kg de cocaïne et 4,5 kg de cannabis, mais aussi trois fusils de chasse, une arme de petit calibre et diverses munitions.

Cette affaire serait donc une nouvelle fois liée au trafic de drogue. Elle montre combien d’espace le narco-banditisme a pris sur le territoire français, même dans les villes de moins de trente mille habitants, mais aussi à quel point ces réseaux semblent puissants et intouchables.

Bénédicte Auzanot, députée (RN) de la deuxième circonscription du Vaucluse, revient sur l’événement pour BV : « Il faut qu’il y ait une enquête [elle a été ouverte par le parquet d’Avignon pour destruction, détérioration ou dégradation du bien par moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire ou utilisateur, NDLR] mais si ce sont bien des trafiquants qui sont derrière cet acte, cela montre qu’ils n’ont pas peur de grand chose et que la justice est trop indulgente avec eux. » Pour elle, cette affaire est aussi le signe que les trafiquants de drogue » vouloir tester l’autorité de l’État, tester sa force ou sa faiblesse ».

Pendant ce temps à Marseille…

A soixante-quinze kilomètres de là, à Marseille, la mafia DZ semble dans le même état d’esprit. Ce mercredi 9 octobre, ce cartel des quartiers nord a publié une vidéo pour nier son implication dans le meurtre de Nessim Ramdane, abattu par un tueur à gages de 14 ans, dans la nuit du 3 au 4 octobre. : “ Le communiqué de presse d’aujourd’hui a pour objectif de rétablir la vérité. Tout d’abord, nous adressons nos sincères condoléances à la famille du défunt, en leur souhaitant force et courage dans leurs épreuves. […] La mafia DZ n’est pas directement ou indirectement impliquée dans ce qui s’est passé. » Il ajoute : « Aujourd’hui, notre nom est devenu une marque utilisée par de nombreuses personnes malveillantes et malveillantes qui n’ont rien à voir avec nous. » Il faut le voir pour le croire, la mafia DZ ne veut pas que sa réputation soit ternie.

…et provocations

En communiquant ainsi et en s’inquiétant de ce que vont dire les gens, elle normalise son activité et prouve qu’elle a moins peur de la police et de la justice que des rumeurs qui pourraient fragiliser son entreprise. Dans ces deux exemples, les dealers provoquent et défient l’Etat, ils montrent qu’ils sont les plus forts. Preuve que les opérations de table rase, mises en place par Gérald Darmanin lorsqu’il était chef du ministère de l’Intérieur, sont loin d’avoir eu l’effet escompté.

Face à ce constat, Bénédicte Auzanot demande plus de fermeté : « Il va falloir frapper vite et fort avec des peines exemplaires qui puissent décourager et semer le doute chez les trafiquants de drogue. Ils doivent comprendre qu’ils risquent beaucoup. L’État doit être intraitable. » En est-il capable ? La question est posée.

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