Le journal de Clémentine Vergnaud, une vie face au cancer

Le journal de Clémentine Vergnaud, une vie face au cancer
Le journal de Clémentine Vergnaud, une vie face au cancer

Elle voulait ” laisser une trace ». Clémentine Vergnaud n’avait que 31 ans lorsqu’elle est décédée le 23 décembre 2023, après un an et demi de combat contre une forme rare de cancer des voies biliaires.

Journaliste à Radio France, la jeune femme a raconté sa vie face à la maladie dans un podcast de 16 épisodes de dix minutes qui cumule plus de deux millions d’écoutes, générant un immense mouvement de sympathie à son égard et faisant passer des milliers de messages. Invitée à de nombreuses reprises dans les médias, elle a partagé son expérience, contribuant sans doute à changer le regard du public sur les personnes atteintes de maladies incurables.

Pourtant, Clémentine Vergnaud n’a tiré aucune gloire de sa soudaine notoriété. ” J’ai trente ans et je ne voulais pas écrire ce texte », lit-on au début du Le journal de Clémentinele récit de son combat contre le cancer, publié ce 4 octobre dans Le Seuil.

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Depuis la découverte de sa maladie en juin 2022 jusqu’aux semaines précédant son décès, Clémentine Vergnaud raconte ses angoisses, ses doutes, ses peurs, les traitements hospitaliers et leurs inévitables effets secondaires, mais aussi l’évolution de son propre regard sur le cancer, la vie. , la mort, jusqu’à ce que, une fois passée la phase de déni, pouvoir « se pleurer ».

Extrait du podcast et des textes rédigés par le journaliste, Le journal de Clémentine c’est aussi l’histoire du soutien sans faille de sa famille et de sa compagne Grégoire Lecalotqu’elle a épousée dans sa chambre d’hôpital, et qui a complété le journal de quelques pages supplémentaires après sa mort.

C’est aussi une plongée dans les méandres du parcours médical, avec son lot de belles rencontres et de déceptions. Les médecins qui comprennent ce qu’elle vit et font preuve d’empathie, mais aussi les autres, ceux qui s’en tiennent au protocole et n’écoutent pas la patiente lorsqu’ils ne comprennent pas les symptômes dont elle souffre.

Soulagement d’avoir” enfin le droit de lâcher prise »

« Être malade est un travail à temps plein », écrit également Clémentine Vergnaud pour raconter, non sans agacement, les innombrables tracas administratifs auxquels elle s’est retrouvée confrontée : un bug Ameli qui l’oblige à réclamer les indemnités auxquelles elle a droit, les relances impersonnelles de la Sécurité sociale, ou encore les l’inadéquation de l’aide ménagère proposée constituait une charge mentale et financière supplémentaire.

Dans les dernières pages, Clémentine Vergnaud exprime son soulagement d’avoir « enfin le droit de lâcher prise ». « Entendre les médecins dire que ce serait une erreur de s’en tenir à ce point m’a fait beaucoup de bien. », se réjouit-elle presque quand les seules options qui lui restent sont de savoir comment choisir où elle va mourir.

Récit poignant de expérience d’une vie », Le journal de Clémentine bénéficie d’un premier tirage de 30 000 exemplaires. Les droits d’auteur de l’ouvrage seront reversés au Fonds Clémentine Vergnaud contre le cholangiocarcinome et à l’Association pour l’étude des cancers et affections des voies biliaires (Acabi), qui lanceront en 2025 une bourse de thèse financée par les dons reçus de la part du journaliste. .

 
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