Depuis, le Japon réclame son extradition. Il l’accuse d’être “co-responsable des dégâts et blessures” à bord d’un baleinier en 2010, lors d’une campagne menée par Sea Shepherd. Il aurait blessé au visage un marin japonais en lançant une boule puante – de l’acide butyrique – pour gêner le travail des baleiniers.
Mais, prévient Paul Watson, ces affirmations sont fallacieuses, « le matériel vidéo prouvant que ce membre d’équipage n’était même pas présent à bord lorsque la boule puante a été lancée ».
Des méthodes fortes
Personnalité controversée du milieu écologiste, notamment en raison de ses méthodes musclées, le militant a obtenu les signatures de 100 000 personnes à la pétition réclamant sa libération. De son côté, Paris a demandé à Copenhague de ne pas l’extrader.
S’ils m’envoient au Japon, j’y mourrai
Depuis sa cellule de la prison de Nuuk, Paul Watson a affiché sa détermination à poursuivre son combat. “S’ils imaginent que cela empêchera notre opposition… J’ai seulement changé de navire, et mon navire actuel est le “Prison Nuuk””, déclarait-il fin août. “Les Japonais veulent m’utiliser comme exemple pour montrer que leur chasse à la baleine n’est pas entravée”, a-t-il ajouté. Mais, fin septembre, il déclarait aussi à franceinfo : « S’ils m’envoient au Japon, j’y mourrai, c’est un fait. Je n’aurai pas droit à un procès équitable et je ne survivrai pas dans leur système carcéral.
« Très injuste »
Fidèle partisan du militant, Lamya Essemlali, président de Sea Shepherd France, voit dans cette détention l’occasion de braquer les projecteurs sur l’intransigeance japonaise. “Evidemment, tout cela est très injuste et déclenche un sentiment de colère de la part de ceux qui connaissent l’histoire”, a-t-elle déclaré à l’AFP. Mais “le bon côté des choses, c’est qu’on n’a jamais eu autant d’attention à la chasse à la baleine japonaise et (…) pour dénoncer ce que fait le Japon en Antarctique”.
Avec le Japon, la Norvège et l’Islande sont les seuls pays à autoriser la chasse à la baleine.