l’essentiel
200 personnes sont descendues dans la rue à Cahors ce mardi 1er octobre, après un appel à la grève lancé par plusieurs syndicats. Ils étaient environ 300 à défiler à Figeac.
“Nous sommes dans la rue aujourd’hui parce qu’il y a un refus de mettre en œuvre ce que les Français ont voté, c’est-à-dire un programme social”, “Il y a un mépris de la démocratie”, “Licenciement de Macron !” Le ton est donné ce mardi 1er octobre place François Mitterrand à Cahors. Plusieurs syndicats ont appelé à des grèves et à des manifestations, pour réclamer notamment l’abrogation de la réforme des retraites et une augmentation des salaires. Dans la ville préfectorale du Lot, environ deux cents personnes ont emprunté le boulevard Gambetta pour rejoindre la préfecture, où a eu lieu un discours. Le tout dans un contexte politique tendu : le Premier ministre, Michel Barnier, a prononcé son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Dans le cortège, Patrick Basile, Cahorsois retraité depuis plus de dix ans. Ce dernier descend souvent dans la rue. Aujourd’hui, il portait une pancarte : « La démocratie en danger ». Il explique : « Il y a eu des élections législatives récemment. La gauche a eu plus de députés que les autres partis, et on se retrouve avec un gouvernement de droite, voire d’extrême droite, avec des lois qui seront contrôlées par le Front national. Le gouvernement est sous le contrôle du FN. Les élections n’ont servi à rien, la dissolution n’a servi à rien », soupire-t-il.
“C’est scandaleux”
Durant la marche, au micro, les CV du Premier ministre et de son gouvernement ont été scrutés. Notamment celle de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Dans la foule, certains se sont scandalisés suite à sa déclaration : « L’État de droit n’est ni intangible ni sacré. » « C’est scandaleux qu’un ministre puisse tenir de tels propos », regrette une jeune femme.
Bien d’autres revendications : l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, le maintien de la fonction publique, de l’emploi… Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme, avec de nombreux représentants syndicaux et retraités.
A Figeac, près de 300 personnes sont venues grossir les rangs de la manifestation, mardi 1er octobre, au départ des jardins de l’hôpital, répondant à l’appel conjoint de la CGT, de la FSU et de Sud Solidaires. Pour de nombreux manifestants, la nomination du nouveau gouvernement, déjà vilipendé, a été le moteur de leur participation : « Nous ne pouvons pas nous en sortir avec leur politique, qu’il s’agisse du 49,3 sur les retraites, et aujourd’hui le gouvernement de droite dur alors que la gauche a gagné. aux urnes… » déplore Emile P. accompagnateur des étudiants handicapés (AESH), soutenu par Yves, ancien technicien d’EDF : « Il faut non seulement abroger la réforme des retraites, mais encore abaisser l’âge de la retraite. Et contrairement au discours dominant, elle Il est temps de partager à nouveau le temps de travail, en le réduisant, c’est l’un des seuls moyens de donner du travail aux gens. tout le monde, nous gagnerons à tous les niveaux, en premier lieu la santé de tous ! soutient le militant qui, comme beaucoup d’autres manifestants, porte un badge CGT « La santé c’est vital ! » épinglé à la veste.
« L’enseignement était en grève ce matin, hier c’était Figeac Aéro, soulignait Alain Millard (unité locale CGT) dans le haut-parleur au début de la manifestation. En cette première journée d’action de rentrée, qui en séduira certainement bien d’autres, nous défilerons en ville, puis nous monterons à l’Espace Mitterrand pour faire appel au « Medef local » rassemblé là-bas à l’occasion de la Journée de Mécanic Vallée, et leur rappeler que notre revendication est une augmentation des salaires… et non celle des actionnaires.