une reconstitution judiciaire en deux étapes

une reconstitution judiciaire en deux étapes
une reconstitution judiciaire en deux étapes

« Nous ne voulons plus de caméras ! » Rencontré il y a quelques jours, ce commerçant de Prahecq devra encore composer avec les journalistes rapportant des images, eux qui sont récemment rentrés dans cette commune des Deux-Sèvres située à une douzaine de kilomètres de Niort.

La reconstitution judiciaire de l’affaire dite Leslie et Kevin, prénoms de ce jeune couple assassiné, dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022, par un « commando » sur fond de déception amoureuse et de trafic de drogue, a alors été annoncé.

Indispensable dans ce dossier, cet acte d’enquête se déroulera en deux temps, mercredi 2 octobre et jeudi 3 octobre 2024, et sera sécurisé par une soixantaine de gendarmes.

« Rejouer » la double attaque la nuit

Le premier jour, les quatre principaux suspects sont convoqués, notamment avec leurs avocats et ceux des parties civiles, dans une ville de Prahecq placée sous surveillance : il y aura Tom Trouillet, présenté comme le cerveau de l’attentat, ses supposées armes armées Nathan Badji et Mickaël Zadi, ainsi qu’Enzo Challat, qui aurait été guetteur. Les trois premiers sont en détention provisoire tandis que le quatrième est libre, sous contrôle judiciaire.

L’objectif reste de « rejouer », de nuit, l’attentat perpétré dans la maison en pierre alors louée par Tom Trouillet. Ce dernier y séjournait avec Leslie Hoorelbeke, une peintre en bâtiment de 22 ans avec qui il avait déjà flirté avant d’être rejeté, et Kevin Trompat, 21 ans : ses deux hôtes étaient récemment devenus en couple.

Les corps de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat, âgés respectivement de 22 et 21 ans, ont été retrouvés, enterrés, par les gendarmes en Charente-Maritime : c’était à Puyravault et Virson, deux communes distantes d’une poignée de kilomètres.
© (Photo famille de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat)

Le lendemain en milieu d’après-midi, le quatuor doit être rejoint par Stevan Mathieu, lui qui aurait fait office de « nettoyeur » : « le K », son surnom, est sous contrôle judiciaire. Les cinq protagonistes sont attendus aux confins de Niort et de Magné, où Kevin Trompat possédait une zone de pêche au bord de la Sèvre : son corps et celui de sa petite amie y auraient été cachés après l’embuscade. Avant d’être transportés en Charente-Maritime, où ils seront retrouvés, enterrés, par les enquêteurs de la gendarmerie plus de trois mois après la double disparition.

“Chacun a sa propre vérité”

“Nous espérons que les accusés joueront le jeu pour enfin obtenir la vérité”, avancer Me Olivier Martinez, l’un des deux conseils de Guy Trompat, partie civile reconnu coupable d’avoir menacé de mort l’accusé. Mais nous ne sommes pas sûrs de réussir. »

Formulairee Orane Quénot, l’avocat de Nathan Badji, ces deux moments pourraient aussi démontrer « le niveau de désorganisation » suspects. « Chacun a sa propre vérité, parsemée de mensonges » conserve Me Adrien Souet, au nom du père et de la belle-mère de Leslie Hoorelbeke.

Essai classé « sensible » ?

Gravement blessée avec un objet contondant à Prahecq, la jeune femme a été laissée pour morte dans le coffre d’une Peugeot 207, aux côtés du cadavre de Kevin Trompat, tué à coups de marteau : elle aurait été « achevée » la première fois au couteau. pendant le trajet jusqu’à Niort, une seconde fois à la pelle en arrivant à terre. Ce qui fait dire à un avocat que“elle a été tuée trois fois.”

D’une durée prévue de deux voire trois semaines, le procès d’assises ne se tiendra pas avant fin 2025 : il pourrait être classé “sensible”, le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, annonçant qu’il formulerait la demande au tribunal. Chancellerie une fois l’enquête clôturée.

 
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