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L’opposant russe Alexeï Navalny aurait été empoisonné en prison selon le média d’investigation russe The Insider, qui a révélé le 29 septembre 2024 une enquête fondée sur des centaines de documents internes du Kremlin.
Alexeï Navalny, l’opposant russe au régime de Vladimir Poutine, aurait été empoisonné selon une enquête du média d’investigation russe The Insider publiée le 29 septembre 2024.
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Le 16 février, l’opposant est décédé dans la prison de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison. Selon le rapport final de l’enquêteur de Kemlin, la cause du décès était un trouble du rythme cardiaque. Or, une première version de ce document, consultée par les journalistes de The Insider, fait état de graves symptômes abdominaux survenus quelques heures avant son décès.
Douleurs abdominales aiguës, convulsions… Un premier reportage censuré
Le 16 février, le prisonnier « s’est allongé par terre et a commencé à se plaindre de vives douleurs au niveau de l’abdomen », selon le document. Puis ce dernier « a commencé à éjecter par réflexe le contenu de son estomac, a été pris de convulsions et a perdu connaissance ». Cette information a été supprimée du rapport final.
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En 2020, Alexeï Navalny a été victime d’une première tentative d’empoisonnement. Les journalistes de The Insider ont retrouvé le médecin urgentiste qui le soignait à l’époque à l’hôpital d’Omsk (Russie). Interrogé sur les symptômes abdominaux évoqués dans le premier rapport sur le décès de l’opposant politique, Alexander Polupan a déclaré dans ses colonnes : « La cause officielle du décès – un trouble du rythme cardiaque – n’expliquerait en aucun cas les symptômes décrits dans la résolution : aigus. douleurs abdominales, vomissements ou crises d’épilepsie”, concluant : “Ceux-ci ne peuvent guère s’expliquer par autre chose qu’un empoisonnement”.