Braun-Pivet recadre Retailleau, Sarkozy le soutient

Braun-Pivet recadre Retailleau, Sarkozy le soutient
Braun-Pivet recadre Retailleau, Sarkozy le soutient

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a rappelé lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour qui “l’État de droit n’est ni intangible, ni sacré”, qu’au contraire il “protège notre démocratie”, affirmant qu’il “inquiet” de ses propos, comme plusieurs autres membres du bloc central au pouvoir.

« Quand la situation est tendue, quand il y a des crises, il ne faut surtout pas remettre en cause l’État de droit », a déclaré Yaël Braun-Pivet sur France 2. « L’État de droit, c’est ce qui protège notre démocratie, c’est ce qui protège tous les citoyens. citoyens de notre pays », a-t-elle ajouté en prévenant : « soyons extrêmement respectueux de notre cadre, ce n’est vraiment pas le moment de tout chambouler. »

Peu après, sur Europe1/Cnews, l’ancien président Nicolas Sarkozy apportait son soutien à Bruno Retailleau, qui a « raison de privilégier la fermeté à l’humanité » en matière d’immigration ou de sécurité. “Dès que quelqu’un veut faire quelque chose, on l’accuse immédiatement d’être quelque part entre Hitler et Laval”, réagit-il. « La fermeté posera des problèmes d’humanité à tel ou tel » mais il faudra « aller au-delà de ça ».

Plus généralement, pour Nicolas Sarkozy, « l’immigration est un problème » et il faut « tout changer » dans les procédures même si la question « est d’une complexité effrayante » et « ne se résoudra pas d’un coup de menton, ni par une formule magique ». .»

«Très inquiet» des propos de Bruno Retailleau

Dimanche, le ministre de l’Intérieur de Michel Barnier, Bruno Retailleau, a estimé dans le JDD que « l’État de droit n’est ni intangible ni sacré ». “C’est un ensemble de règles, une hiérarchie de normes, un contrôle judiciaire, une séparation des pouvoirs, mais la Source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain”, a-t-il déclaré. -il a complété.

Dès son arrivée place Beauvau, il a prévenu qu’il allait prendre des décrets pour faire voter certaines mesures, notamment en matière de lutte contre l’immigration. « Renforçons notre arsenal juridique, renforçons l’application de nos règles, mais ne contournons pas pour cela, ces mêmes règles, c’est justement ça l’Etat de droit », a affirmé Yaël Braun-Pivet, se disant « très inquiet » commente le ministre LR, comme plusieurs autres membres du bloc central au pouvoir.

Même au gouvernement, les propos de Bruno Retailleau ont fait sourciller. “L’État de droit dans une démocratie est un intangible pour assurer l’égalité de tous devant la loi”, a réagi la ministre de l’Ecologie Agnès Pannier-Runacher.
“Ce n’est pas le moment de tenir des propos qui divisent”, a critiqué l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne sur RMC-BFMTV. « L’État de droit est quelque chose de sacré », a-t-elle insisté, appelant à « éviter de tendre le pays ».

« Sans État de droit, on dérive vers le populisme »

“Je préfère la droite Moussa à la droite du journal français”, a fait écho sur TF1 le député du camp présidentiel Mathieu Lefèvre, opposant Gérald Darmanin dont le 2e son prénom est Moussa, du nom de son successeur qui avait qualifié les Français issus de l’immigration de « Français de papier ».

«Quand Bruno Retailleau parle de sortir de l’État de droit, alors qu’il avait cette déclaration avant son entrée au gouvernement dans les journaux français, ce n’est pas la droite et le gouvernement qui me semblent répondre de la manière la plus claire à la question. aspirations de ces derniers mois », a expliqué Mathieu Lefèvre.

Sur “Le peuple souverain sans Etat de droit, c’est la dérive immédiate vers le populisme et le rêve des extrêmes”, a-t-il insisté, appelant Michel Barnier à “recadrer” son ministre.

 
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