six victoires dont celle d’Imavov, deux superbes KO, une soirée réussie pour les combattants français

Nous nous attendions à un immense feu d’artifice. Entre 15 000 fans déchaînés dans une Accor Arena bondée et neuf combattants français capables de gagner, la fête aurait pu être grande lors de cet UFC Paris 3. Et elle l’a été. Malgré la défaite de Benoît Saint Denis sur coup d’arrêt face à Renato Moicano, le bilan français est excellent, avec six victoires, trois défaites et deux KO exceptionnels de Farès Ziam et Morgan Charrière, qui ont tous deux reçu des primes de « performance du soir ».

Ce sont les stars de la soirée. Le Lyonnais, qui a ouvert la carte principale dans une salle incandescente, voulait absolument offrir un KO à ses fans et « faire taire les critiques ». Grâce à un genou au visage de Matt Frevola, la mission est accomplie. Jusqu’à ce coup fatal, qui a laissé l’Américain groggy pendant plusieurs minutes, Farès Ziam était en parfaite maîtrise. Mais le poids léger est devenu un combattant complet et surtout un finisseur.

Morgan Charrière l’était déjà. Auteur d’un superbe KO au foie l’an dernier au même endroit, le Francilien a réitéré cet exploit ce samedi soir en touchant le bout du menton de Gabriel Miranda en tout début de deuxième tour. Un coup qui l’a complètement asséché et qui a enflammé le public, totalement amoureux de leur favori. “J’avais envie de prendre mon timing et ensuite de lui mettre un coup de poing au visage”, savourait-il après le combat, lâchant sa célèbre phrase de septembre dernier. Une Marseillaise avec du public est venue compléter son œuvre.

Pour Nassourdine Imavov, l’enjeu était énorme. Quatrième chez les moyens, le Français devait absolument s’imposer face à l’Américain Brendan Allen (8e) s’il voulait se rapprocher du titre. Le deal était clair : une victoire, une seconde contre un des meilleurs adversaires mondiaux et puis une chance de titre. La première étape a été brillamment réussie puisque le natif du Daghestan a parfaitement maîtrisé les tentatives de mise au sol de son adversaire lors des deux derniers tours pour s’imposer par décision unanime.

Deux autres combats étaient prévus sur la carte principale. Après trois combats acharnés, William Gomis a été déclaré vainqueur par décision partagée face au Brésilien Joanderson Brito, l’une des grandes promesses de l’UFC dans la catégorie des moins de 66 kg. Un signal énorme pour les dirigeants de la Ligue américaine. Kevin Jousset a perdu par TKO au deuxième tour. Battu par Bryan Battle, le Français, qui s’entraîne en Nouvelle-Zélande, a été stoppé par l’arbitre. À juste titre.

Plus tôt dans la soirée, Taylor Lapilus et Oumar Sy se sont imposés. Après des combats parfaitement maîtrisés, les deux Français ont été déclarés vainqueurs par décision unanime. Des succès qui enflamment le public et lancent une série de victoires françaises, suivies par Farès Ziam et Morgan Charrière.

Pourtant, cela avait mal commencé. Première à entrer dans la cage, Nora Cornolle a subi sa première défaite à l’UFC. Après un premier tour dominé grâce à ses coups de pied et un amené au sol, la Francilienne a été secouée par un crochet au deuxième tour et chancelée. Plus offensive, Jacqueline Cavalcanti, la seule à avoir déjà battu Cornolle dans sa carrière, a également convaincu deux juges de lui accorder le dernier tour et donc la victoire par décision partagée (29-28, 28-29, 28-29). . Un résultat sans doute logique mais incompris par la Française, qui sort de la cage très déçue.