Il avait fui en Italie quelques heures après le meurtre particulièrement violent d’Aboubakar Cissé, une fidèle de la mosquée du Grand-Combe (GARD), en pleine prière, le 25 avril. Le meurtrier présumé, Olivier H., 21 sources. C’est l’unité d’élite de la police, le raid, qui l’a escortée de la frontière italienne.
En Italie, il avait trouvé refuge avec l’une de ses tantes, qui l’ont convaincu d’aller à la police. Il a ensuite accepté son transfert en France.
À son arrivée sur le territoire français, Olivier H. doit être présenté à un juge enquêté à Nîmes, où l’affaire est désormais éduquée, en vue de son acte d’accusation pour «meurtre aggravé par la préméditation et la circonstance de la commission en raison de la race ou de la religion» et de la «soustraction d’un criminel à la recherche ou à son arrestation». Le suspect sera alors en mesure de faire les premières déclarations ou de rester silencieux.
Selon ses premières déclarations à la justice italienne fin avril, rapportée par son avocat italien Giovanni Salvietti, Olivier H. a nié avoir agi «par la haine de l’islam» et a déclaré qu’il avait tué la première personne sur son chemin.
Dans une vidéo qu’il avait filmée juste après le meurtre, le meurtrier est considéré comme clairement insultant la religion de sa victime mourante: «Je l’ai fait (…), votre Merde Allah», répète-t-il deux fois.
Lors d’une conférence de presse le 2 mai, le procureur de Nîmes Cécile Gensac avait expliqué que les poursuites nationales anti-terroristes (PNAT) n’avaient pas été saisies de l’affaire car, à ce stade des enquêtes, le meurtre semblait avoir été commis sans demande idéologique, ni volonté de semer l’intimidation ou le terrorisme. L’individu a agi, selon le magistrat, isolément, son geste étant «le désir de tuer quelle que soit la cible», des faits «construits autour de l’idée obsessionnelle de tuer».
-Les informations judiciaires ont cependant été ouvertes pour «meurtre aggravé par la préméditation et au rythme de la race ou de la religion».
Les avocats de la famille d’Aboubakar Cissé, Me Battikh et moi Bouzrou, continue d’exiger la référence du PNAT au nom d’un acte «clairement terroriste» et ont annoncé leur intention de déposer une plainte auprès de la constitution de la partie civile afin que l’enquête soit reclassifiée comme assassinat terroriste.
Le corps d’Aboubakar Cissé a été rapatrié au Mali le jeudi 8 mai.
En savoir plus