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La clé est appelée Giuk et elle permet à la Chine et à la Russie d’accéder à la partie orientale des États-Unis -.

La clé est appelée Giuk et elle permet à la Chine et à la Russie d’accéder à la partie orientale des États-Unis -.
La clé est appelée Giuk et elle permet à la Chine et à la Russie d’accéder à la partie orientale des États-Unis -.

Longé perçu comme une immensité glacée relativement isolée des principaux problèmes mondiaux, le Groenland est maintenant imposé comme nerf avec les échecs géopolitiques. Sa position géographique, au cœur du couloir stratégique GIUK, en fait une clé de voûte essentielle pour surveiller les activités sous-marines russes et potentiellement chinoises, qui menacent directement la côte est américaine.

Un intérêt stratégique ravivé

L’idée que les États-Unis convoitent le Groenland n’est pas nouveau, l’administration Trump ayant ravivé cette ambition historique. Cependant, l’insistance actuelle va au-delà des simples considérations économiques ou symboliques. Elle répond à impératifs de sécurité pressantsAlors que le général Christopher G. Cavoli, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur) et chef du commandement européen des États-Unis (EUCOM) l’ont récemment souligné. Face au Comité des services armés du Sénat américain, il a déclaré que l’accès à l’espace aérien Groenland est devenu fondamental dans le contexte actuel. La raison principale? La nécessité de surveiller et de contrer la menace croissante représentée par les flottes sous-marines, en particulier le russe.

Le Groenland forme la frontière ouest de ce que les stratèges militaires appellent le Violation de Giuk (Groenland – Islande – Royaume-Uni). Ce passage de mer est un couloir obligé Pour la flotte de sous-marins russe basée à Mourmansk, qui abrite certains des submersibles les plus modernes du Kremlin, comme les formidables sous-marins de classe Yasen-m. Ces derniers sont capables de lancer des missiles de croisière à long terme.

Le Giuk fonctionne comme un Goulot d’étranglement naturel. S’il n’est pas surveillé étroitement, il offre une passerelle discrète vers l’immensité de l’océan Atlantique Nord. Une fois cette brèche croisée, la détection de sous-marins devient extrêmement complexeen raison de conditions acoustiques sous-marines spécifiques et de l’immensité de l’océan. Depuis ces positions furtives, ces submersibles pourraient théoriquement lancer des frappes contre des cibles stratégiques situées sur Toute la côte orientale des États-Unis et du Canada.

Posture américaine: anticiper la menace

Conscients de cette vulnérabilité, les États-Unis ont réagi. En 2021, la marine américaine a mis en place le Groupe de travail GreyhoundUne unité spécialisée composée de destroyers optimisés pour la lutte anti-sous-marine, spécialement conçue pour fonctionner dans ce domaine et contrer cette menace. La marine américaine avait également averti que la côte orientale ne devrait plus être considérée comme un sanctuaire inviolable.

Le général Cavoli insiste sur le fait que l’accès aux eaux et à l’espace aérien Groenlandais permettrait détecter et suivre les sous-marins russes Avant de disparaître dans les profondeurs de l’Atlantique. Bien que les États-Unis aient déjà la base spatiale de Piton (anciennement Thule) au Groenland, équipé de puissants radars d’alerte précoce contre les missiles balistiques, le saceur suggère qu’il serait stratégiquement judicieux‘Étendre les capacités militaires Américain sur d’autres parties de l’île. La perspective simple qu’un pouvoir rival, comme la Russie ou la Chine, peut établir ses propres installations militaires risque inacceptable Par Washington, car il placerait des capacités offensives à seulement quelques milliers de kilomètres du territoire américain.

Tensions diplomatiques dans un contexte de géopolitique arctique

La Russie, pour sa part, est parfaitement consciente de la valeur stratégique de ce couloir. En 2019, elle a organisé son plus grand exercice naval depuis la fin de la guerre froide, déploiant pas moins de Dix sous-marins Qui a traversé la brèche GIUK dans l’immersion totale. L’objectif, selon les analystes et les médias norvégiens, a été double: tester la capacité de détection des forces de l’OTAN et Démontrer sa capacité à projeter sa puissance navale Même dans l’Atlantique Nord, potentiellement à portée des côtes américaines. Ces manœuvres ont également une dimension défensive: dissuader les forces navales de l’OTAN d’approcher l’Arctique et de menacer les bases stratégiques russes situées dans la mer de Barent, sanctuaire de ses sous-marins nucléaires de lance-équipement (SNLE).

Si la chasse aux sous-marins est au cœur des préoccupations, le Groenland offre d’autres avantages stratégiques importants. Son infrastructure radar existante (en particulier dans Pituffik) contribue à la détection précoce des lancements de missiles balistiques, offrant un temps de réaction crucial. De plus, sa position géographique en fait un Point de soutien logistique potentiellement vital Dans le cadre d’un conflit qui s’étendrait à la région arctique ou nécessiterait des déploiements intercontinentaux. Même si l’Islande voisine accueille déjà des avions américains de patrouille maritime (comme P-8 Poseidon) qui surveillent la brèche GIUK, le Groenland pourrait offrir un Redondance de bienvenuePortée étendue et plus grande flexibilité opérationnelle.

Cet intérêt stratégique renouvelé fait partie d’un contexte diplomatique tendu. Les déclarations répétées de Donald Trump sur son souhait d’acheter le Groenland ont causé frottement notable Avec le Danemark, sur lequel dépend de l’île autonome et avec les autorités de Groenland. Les visites sur des personnalités politiques américaines sur l’île ont parfois été fraîchement accueillies, nécessitant des efforts diplomatiques pour apaiser les tensions et réaffirmer la solidité de l’alliance atlantique.

En fin de compte, le Groenland a cessé d’être cette loi lointaine de glace souvent oubliée. Là Augmentation de la militarisation de l’ArctiqueLe retour en vigueur de la puissance navale russe et la compétition mondiale pour le contrôle des futures routes maritimes polaires ont propulsé l’île au centre d’un nouveau grand jeu géopolitique. Sa valeur intrinsèque ne réside pas autant dans ses ressources ou sa population, mais dans son Position géographique critiquecapable d’influencer l’équilibre des forces entre les grandes puissances mondiales. Dans cette nouvelle ère de compétition stratégique, chaque kilomètre de littoral surveillé dans le GIUK est d’une importance capitale, et le nombre de Groenland, plus que jamais.

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