L’océan sud absorbe une grande partie des émissions mondiales de carbone d’origine anthropique. C’est en particulier le phytoplancton qui transforme ce carbone atmosphérique en carbone particulaire et participe ainsi à la régulation du climat mondial en le piégeant durablement. Les contributions continentales de la fusion des glaciers de Kerguelen semblent être une source importante d’équipement qui pourrait fournir la prolifération du phytoplancton observée par satellite hors du plateau. Chlorophylle A Images satellites (Voir Fig. 1 High) Montrer un long filament reliant la baie irlandaise au nord au bord du plateau où les maximums de concentration maximum sont observés. Cependant, le glacier Kerguelen, qui est le plus grand glacier français, fond très rapidement et sa disparition prévue pour la fin du siècle pourrait modifier l’équilibre fragile de cet écosystème. Cette mission a cherché à mieux quantifier et caractériser sur place Matériaux de suspension dans le continuum Terre-Océan, et étudier leur transformation et leur devenir sur le plateau de Kerguelen. Des analyses de métaux particuliers, des isotopes stables, de la concentration et de la teneur en carbone organique des particules ont été prélevés sur des échantillons d’eau afin de tracer des sources de matière. Des carottages de sédiments superficiels ont également été fabriqués et vous permettront de suivre et de caractériser la glace et les matériaux marins placés sur le plateau. Enfin, les analyses radio-isotopes détermineront les taux de sédimentation et estiment les quantités déposées par rapport à l’exportation à l’extérieur du plateau. Pendant la campagne, certains d’entre nous ont pu se lancer dans le navire Le curieux.Voir Fig. 1 bas).
Analyse des matériaux glaciaires
Une instrumentation côtière éprouvée et adaptée, composée de capteurs optiques pour l’analyse de la concentration, de la taille et de la forme des particules en suspension, permettra de mieux caractériser l’avenir des matériaux glaciaires. Des lignées de moulage composées d’un courant de courant permettant de mesurer la vitesse et la direction du courant, les pièges à particules et les métaux dissous, les capteurs de température, la salinité et la profondeur permettant de mesurer les paramètres hydrologiques, seront utilisés pour caractériser l’hydrodynamique, les flux de matériaux particuliers et dissous à l’interface continent-océan. Les lignes instrumentées sont restées sur place toute une année et ont été récupérées en décembre 2024. Les analyses de ces échantillons permettront d’accéder à la variabilité saisonnière du système. Les résultats attendus vous permettront de mieux comprendre comment les matériaux d’origine glaciaire sont transformés dans le milieu marin sous l’effet de la floculation, et comment des éléments métalliques comme le fer sont transférés dans le plateau pour fournir la floraison phytoplanctonique. Ces données seront comparées aux mesures chimiques mais également à la microscopie électronique réalisée par les laboratoires de partenaires du projet afin de mieux les caractériser.