Lle buste de Jean-Dulcissime Vacherie (1805-1873) surveille la scène, le regard projeté vers les portes battant qui s’ouvrent sur un petit salon baigné de lumière. Il ouvre lui-même les yeux sur le parc Montcharitente, à Fontcouverte, à côté de Saites. À l’horizon, Eliott Blenk, compositeur et producteur de la musique américaine, grattant à la guitare, avec une compagnie lointaine de quatre statues, une par saison.

Bever Joubert / SO
Dans l’immense maison familiale avec des faiblesses exposées, allez neuf jeunes, écrivains, producteurs, musicien ou céramiste. Parmi eux, Vladimir Haulet, co-chairmaniste du film “The Beautiful Role”, sorti en octobre 2024.

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Américains ou français, ils sont en résidence du 4 au 11 mai, rassemblés par Oriane Vittu de Karraoul, scénariste et descendant de 33 ans, par la succursale paternelle, de Jean-Dulcissime Vacherie, avocate de pénalité et bonapartiste de Saites de 1849 à 1870. L’histoire se souviendra que le capital Santone Owes sa modernisation.

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“Chancher mes émotions”
Enfant, Oiane Vittu de Karraoul trempe les locaux sans vraiment les apprivoiser. Ses parents, les deux journalistes, divorcent à l’âge de 5 ans. Elle vit avec sa mère à Paris et passe la moitié des vacances à Santonge, avec son père et ses sœurs. Très jeune, elle ressent le besoin d’écrire. “J’ai une façon très émotionnelle d’être dans le monde. L’écriture m’a permis de canaliser mes émotions”, a-t-elle déclaré, présentant le lieu précis de Montcharitente où elle s’isolatait pour écrire des poèmes.

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À 11 ans, frustrée que rien de tangible ne soit offert dans l’atelier, elle a écrit une pièce sur les sept péchés capitaux. Elle garde ce sentiment puissant d’une «première réalisation. Il y avait une fierté et appartenir à une communauté». Brièvement journaliste, elle devient scénariste pour la série d’animation où elle s’amuse, réussit mais où les formes sont très limitées. Au cours de l’isolement en 2020, elle a quitté Paris et s’est réfugiée avec l’une de ses sœurs, son beau-frère et deux neveux à Montcharitente.

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Oriane Vittu de Karraoul, qui sait qu’il est privilégié, agit son désir d’écrire, à sa manière. Elle se lance dans un roman, «A Family Story» qu’elle soumet à un éditeur. “Il m’a dit,” eh bien, ça ne va pas. «Mais la porte est ouverte et surtout, il lui a dit:« Vous savez écrire. Le manuscrit existe, il attend son moment. Dans le processus, elle part pour le Costa Rica pour une mission aux biologistes. Elle découvre les plantes. Sous son stylo, ils deviennent des personnages.
“Une urgence à créer”
Le Mexique suit, les États-Unis – qu’elle connaît par son parrain et sa marraine et «Los Angeles, la ville du cinéma. J’ai toujours senti que je tomberais amoureux de cette ville». Elle établit des amitiés, des contacts professionnels et nourrit un désir de ferme d’y vivre. Ce qu’elle a fait en janvier 2023 avec un court métrage d’animation tourné en anglais, intitulé «Coda» et actuellement en production. Ou l’histoire d’une «petite chronique de la fin du monde vue par deux palmiers et minéraux. Encouragée par son manager Will Frank, elle finalise deux longs métrages. L’un est inspiré par l’univers de Tim Burton, l’autre est un thriller.
Cette résidence à Santonge n’est pas liée au climat aux États-Unis. «Le contexte est endurci. Le contexte politique est très toxique.» Oiane Vittu de Karraoul exprime ce sentiment de vide qui pourrait l’emporter: «Je n’écris que des histoires.« Et pourtant », tout ce qui crée une urgence pour créer. Cette résidence est un peu un acte de résistance et un besoin de partager un désir de création entre deux territoires, deux identités». Comme respirer.