Strava a permis aux millions de personnes de (re) mettre en marche, avec tous les avantages que nous connaissons. Mais ces histoires de «tricherie» augmentent l’inconfort: la relation parfois toxique que certains maintiennent avec l’application fondée il y a plus de 15 ans.
Isabelle*, qui fonctionne depuis quelques années, dit: «Il y a clairement une forme de compétition indirecte. Vous voulez faire mieux ou plus que votre ami. Je me sentais beaucoup au début. Je compare tous mes achats avec ceux des autres. Maintenant, je cours vraiment pour moi, parce que j’aime ça.»
Mais le besoin de reconnaissance reste très présent. Montrant vos performances à ses 100, 300 ou 500 «amis» sur Strava est flatteur. Mais à quel prix? Véronique BoudreaulT, professeur en psychologie du sport à l’Université de Sherbrooke, alerte à ces dérives Le devoir : «Strava est l’outil parfait pour nourrir les obsessions. La comparaison constante avec les autres peut favoriser l’anxiété des performances. Elle peut avoir un impact sur l’estime de soi, créer des frustrations ou des sentiments de dévaluation. Nous nous comparons parfois à des normes irréalistes et inaccessibles.» Elle continue: “Analysez vos performances, planifiez vos sorties dans les moindres détails, pensez à Strava dès que vous mettez les pieds à l’extérieur… tant de signes qui peuvent souligner un comportement obsessionnel. “
Une mécanique connue des utilisateurs d’applications régulières. Lucie*le confirme:
C’est clairement une source de comparaison. Quand je donne tout, que je m’entraîne souvent, et que quelqu’un qui n’est pas habitué à court… c’est frustrant.
Caroline* Partagez ce sentiment: «Je me dis parfois:» Waw, elle court super vite, c’est impossible, il devait y avoir un bug «, au lieu d’être simplement heureux pour elle.»
Mais tout n’est pas noir. Isabelle * reconnaît également ce que Strava lui apporte: “Les félicitations (goûts), les commentaires sont motivants. Je continuerai à enregistrer mes courses sur Strava, car cela me pousse à progresser, à m’améliorer. Je vois mes statistiques, je mets une photo, je reçois des encouragements … mais il est vrai que je suis accro: je consulte presque plus de Strava qu’Instagram.”