Ce samedi 10 mai à 19 h, le Sports and Friendship Park sera B Day. La demi-finale Entre le Narbonnais du club de course et les États-Unis Carcassonne rage devant les stands qui sont pleins pour se fissurer. Plus d’un septième derby d’Aude en un an et demi, cette réunion est la dernière marche avant la finale nationale. Malheur aux vaincus, gloire au vainqueur.
Vous vous sentez approché de la frénésie de ces différents moments. Cette ferveur a constamment augmenté. Pour certains, il y a du stress. Pour d’autres, la peur. L’impatience grimpe dans tous les corps à tout moment. Les promesses annoncent un terrible match. Les coeurs battent à l’unisson. Chacun pour ses couleurs. Tout converge vers ce moment. D’autant plus, depuis la victoire des Carcassonnaes lors du match par rapport à Albi (18-0). À l’aube de cette demi-finale, attendue par un peuple entier, un département, toutes les émotions se bousculent. Le parc sportif est sur le point de mettre son plus beau costume. Les stands de l’enceinte de Narbonne rempliront la vue avant de lancer l’un des sommets du championnat. Un septième derby en moins d’un an et demi.
Narbonne devant son destin, Carcassonne enflée en bloc
Mais cette fois, cet ouau classique va au-delà du cadre sportif simple. Même la domination territoriale entre en arrière-plan. Alors oui, ce samedi flotte comme un air de vengeance sur le parc des sports et de l’amitié. Carcassonne veut faire la monnaie de sa pièce dans la course et prouver que l’histoire n’est pas toujours répétée. Surtout, l’USC espère briser le doux rêve du narbonnais. Celui de la compétition dans cette finale nationale à la maison, devant leur public, leurs familles et dans leur ville. Les hommes de Julien Seron ont clairement un rendez-vous avec leur destin.
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Mais la course n’est pas dans l’odeur de la sainteté. Seulement deux victoires au cours des cinq derniers matchs. Et puis, l’année dernière, Narbonne a vécu deux défaites cruelles, en finale contre Nice (39-30) et dans l’accès à Montauban (19-20). Deux souvenirs qui hantent encore les couloirs du vestiaire. Cette demi-finale n’est pas un match ordinaire, c’est une chance de prendre l’histoire de ce club historique en main et de le faire passer à la dernière étape avant un nouveau titre. Le premier depuis 1991 dans Yves-du-Manoir Challenge. Vous devez revenir à 1979 pour trouver une trace d’un titre de champion de France. Une éternité.
D’un autre côté, Carcassonne arrive gonflée avec le bloc halo de cinq victoires consécutives dans la poche et une qualification sèche dans le barrage (18-0). L’USC a construit un solide collectif, porté par l’expérience des cadres emblématiques et en particulier le sang-froid d’un chef des hommes sacrés, Bernard Goutta. Le catalan et son groupe veulent offrir au Cité Club, une première finale depuis 2010 et le titre de champion de France de Federal 1.
Gloire pour une seule formation
Mais dans ce genre de rencontre, la vérité d’hier n’est pas toujours cela aujourd’hui. C’est la particularité de cette demi-finale. L’endroit de la finale se joue entre deux équipes qui se connaissent par cœur. Un choc fratricide. Entre les joueurs de la vie, mais les adversaires, même les ennemis, pendant 80 minutes. La moindre erreur est coûteuse, la moindre rayonnement peut devenir légendaire. Tout peut passer à n’importe quel moment. Il n’y aura aucune excuse pour trouver au coup de sifflet final, ni aucun retour en arrière. Une seule formation transportera les couleurs Audois vers la gloire.
La course prendra-t-elle une ville entière dans un liesse agité disproportionné? Ou l’USC révèlera-t-il le cours de sa saison pour se proposer un moment incomparable, se battre pour le titre de National dans le stade de son frère ennemi? Comme le narbonnais et les carcassonnais ne veulent plus partir depuis le 1er décembre 2023, préparez vos cœurs. Soyez prêt à chavirer et à passer par toutes les émotions. Ce samedi 10 mai restera gravé. Une ville, un stade, deux rêves. Un seul survivra.