L’Institut avait publié un avis en novembre 2024 qui a reconnu comme efficace deux interventions psychosociales. Ce sont des interventions comportementales qui visent à enseigner aux enfants à adopter des comportements appropriés et à réduire les comportements problématiques dans différents environnements ainsi que les compétences parentales offertes aux parents des jeunes préscolaires et de l’école qui ont reçu un diagnostic de TDAH.
le Québec est dans un contexte particulier car c’est la province qui prescrit le plus de médicaments pour cette utilisation (6,4%, contre 2,4% dans le reste du Canada en 2014-2015). Le taux de prescription de médicaments TDAH spécifiques continue d’augmenter chez les jeunes âgés de 24 ans et sous la province.
De plus, la prévalence du trouble du déficit de l’attention est plus élevée au Québec que dans les autres provinces canadiennes, malgré l’application des mêmes critères de diagnostic pour évaluer le TDAH comme ailleurs au Canada.
Face à ces résultats, un groupe de pédiatres québécois a lancé en 2019 un avertissement contre la croissance constante des diagnostics et la prescription de médicaments pour le TDAH chez les enfants.
En 2020, la Québec Health and Social Services Commission a écrit dans un rapport qu’il était nécessaire d’améliorer l’accès aux services et de promouvoir les interventions psychosociales et l’approche multimodale. Le gouvernement a décidé d’acquérir une mesure dans son plan d’action interministérale en santé mentale 2022-2026 pour répondre à ces préoccupations. Il vise à mettre en place un guide de trajectoire et de services de diagnostic pour les jeunes atteints de TDAH.
Accès aux services
-Dans une réponse écrite à la presse canadienne, l’ESSESS a expliqué que par la production de son guide de soins et d’évaluations de différentes approches non pharmacologiques, il visait à soutenir «les cliniciens, les environnements de soins et les décideurs de décision de réseau en leur fournissant l’état actuel de la science concernant les différentes approches de traitement».
Pour la plupart des jeunes, il recommande entre 6 et 17 ans, une combinaison d’interventions pharmacologiques et psychosociales ainsi qu’une approche individualisée et une surveillance régulière pour réduire les symptômes de l’inattention, de l’impulsivité ou de l’hyperactivité. Chez les enfants de moins de six ans, il préconise plutôt une approche basée uniquement sur les interventions psychosociales.
De plus, des interventions comportementales devraient être offertes aux enfants scolaires et aux adolescents atteints de TDAH pour réduire leurs symptômes et améliorer le fonctionnement social. Ces interventions utilisent notamment des techniques qui ciblent les types de comportement, tels que la réalisation des tâches ménagères, la capacité de rester concentrée sur une tâche individuelle ou de lever la main pour parler en classe.
L’ensemble souligne la pertinence d’offrir des soins qui combine plusieurs modes d’intervention en faisant la promotion de ceux qui sont psychosociaux. Cependant, il a reconnu à son avis en novembre dernier que «le manque d’accessibilité des interventions psychosociales pour le TDAH au Québec est une préoccupation qui a été soulevée par plusieurs organes ces dernières années, notamment la Commission de la santé et des services sociaux».
Les problèmes d’accessibilité des services ont également été qualifiés de «défis majeurs» par les parents et les jeunes consultés par INESSS. «Ils ont mentionné qu’ils devaient utiliser des services dans le secteur privé, en particulier pour l’évaluation diagnostique du TDAH. Les parents ont également souligné le manque de services et de ressources spécialisés du TDAH pour les jeunes adultes. Prescription des médicaments, sinon pour considérer que la famille rencontre un spécialiste du TDAH, «Nous pouvons lire dans l’avis.
L’ENSE indique qu’il serait «souhaitable d’optimiser l’accès aux interventions» dans la trajectoire de soins afin de promouvoir le développement optimal des jeunes.