L’État de guerre s’installe entre l’Inde et le Pakistan: New Delhi accuse Islamabad d’une nouvelle vague de coups de nuit sur son territoire et le Pakistan prétend avoir abattu de nouveaux drones indiens, malgré les appels internationaux à l’escalade.
Les attaques entre les deux puissances nucléaires ont causé la mort d’une cinquantaine de civils depuis que les frappes indiennes ont été menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles pour l’attaque le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire.
Les attaques entre les deux puissances nucléaires ont causé la mort d’une cinquantaine de civils des frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais
L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe djihadiste qu’il soupçonne d’avoir assassiné 26 personnes dans la ville touristique de Pahalgam, qu’Islamabad nie fermement.
Les incendies de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une réponse pakistanaise, conduisant aux deux pays dans leur confrontation militaire la plus meurtrière pendant plus de deux décennies.
vendredi matin, l’Inde a signalé des «attaques multiples» de drones et de coups pakistanais la nuit «tout au long de la frontière». “Les attaques de drones ont été reportées et le sujet d’une réponse appropriée”, a ajouté l’armée. Le Pakistan nie avoir frappé le territoire indien.
Au cours de ces attaques, un civil a été tué par un mortier dans le secteur de l’URI, a déclaré une source policière indienne à l’AFP sous couvert d’anonymat.
Les sources militaires pakistanaises de leur côté s’assurent que le Pakistan a abattu depuis mercredi soir «77 drones» de fabrication israélienne envoyée par l’Inde dans au moins neuf villes, certains HQ militaires ou de renseignement abritant, comme Rawalpindi, le jumelle de la capitale Islamabad.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Ishaq Dar, a déclaré jeudi tard jeudi que ces drones avaient «tenté d’attaquer les sites militaires» et de «cibler des civils», tuant un et blessant quatre soldats.
La dernière évaluation publiée jeudi par l’Inde a rapporté 16 civils. Le Pakistan a déploré 37 morts.
Les responsables pakistanais en cachemire ont indiqué que le feu d’artillerie indien avait tué cinq civils dans la nuit, affirmant que «l’armée pakistanaise a mené une contre-attaque intense et a ciblé trois postes indiens le long de la ligne de contrôle», la frontière de facto.
Du côté de l’Inde, les écoles ont été fermées dans tout le cachemire indien ainsi qu’à Penjab et au Rajasthan. Du côté du Pakistan, les écoles de Cashmere et Pandjab Pakistanai, ainsi qu’à Islamabad ne rouvriront pas avant lundi.
Au total, 24 aéroports dans le quartier nord-ouest de l’Inde ont été fermés pour des raisons de sécurité.
Jeudi soir, la partie indienne du cachemire, dont les deux pays ont revendiqué la pleine souveraineté depuis leur score en 1947, a été secouée par de nombreuses explosions.
New Delhi les a immédiatement attribués à une série de grèves de drones et de missiles pakistanais ciblant les installations militaires. “Aucune perte. La menace a été neutralisée”, a déclaré le ministère indien de la Défense.
Plus tôt dans la journée, c’était Lahore, la grande ville pakistanaise bordant l’Inde, qui s’était réveillée au son des explosions.
L’Inde a affirmé avoir «neutralisé» la défense aérienne déployée là-bas, en réponse à une attaque nocturne de «missiles et drones pakistanais» qui visaient des «cibles militaires».
Après qu’un drone soit tombé près du Rawalpindi Cricket Stadium, Islamabad a annoncé la délocalisation de son championnat national aux Émirats arabes unis. New Delhi, pour sa part, a suspendu sa première ligue très lucrative pendant une semaine vendredi.
Le Group de crise du Centre de recherche international (ICG) met en garde contre «les risques d’une escalade» parce que «de la rhétorique belliqueuse, de l’agitation domestique et de la logique verticale de la surbritude» des deux voisins.
Malgré la succession des opérations militaires, les deux rivaux continuent de nier toute intention agressive.
Le ministre pakistanais de l’information, Attaullah Tarar, a accusé les médias indiens de «désinformation». «Jusque-là, nous avons fait jusqu’à présent pour nous défendre!» Il a dit.
Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a également déclaré qu’il n’était «pas intentionnel» de son pays de «provoquer une nouvelle escalade». Mais a promis une «réponse très ferme» en cas de nouvelle attaque.
Dans ce climat de guerre, les appels étrangers répétés à la retenue trouvent de plus en plus de mal à entendre.
Le vice-président américain JD Vance a plaidé jeudi pour «désescalade». “Nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est pas fondamentalement notre entreprise”, a-t-il ajouté sur Fox News.
Après Islamabad, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a poursuivi sa médiation à New Delhi jeudi. L’Iran est «prêt à faire tout son possible pour aider à réduire les tensions», a-t-il déclaré après sa visite.
L’ICG est inquiet du fait que «les puissances étrangères semblent assez indifférentes à la possibilité que deux États nucléaires partageant une longue histoire conflictuelle puissent venir en guerre».
La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.
L’Inde a commandé plus de 8 000 comptes jeudi à X, y compris ceux des médias internationaux. Le réseau social se serait conformé là-bas, dénonçant une «censure».
New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs récits de personnalités politiques, de célébrités ou même de médias pakistanais.