
Étant donné que les politiques de transport des transports «fonctionnent» et placent le Québec et le Canada en haut du mouvement d’électrification de leur flotte de voitures, Equiterre demande aux gouvernements d’ignorer la demande répétée de l’industrie automobile pour réduire leurs seuils d’électrification à court et moyen terme.
«La pression est toujours forte», explique l’analyste de mobilité de Equiterre Blandine Sebileau. «Et elle revient à la moindre opportunité. Pendant des mois, les fabricants et les commerçants du secteur automobile aimeraient voir la norme de zéro gouvernement du gouvernement du Québec.
Cette norme établit une partie minimale et croissante dans les prochaines années de ventes de véhicules neufs qui doivent être avec des émissions polluantes faibles ou nulles. Cette norme encourage la vente de véhicules avec moteur électrique ou moteur hybride ramifié capable d’une autonomie électrique d’au moins 80 kilomètres par charge.
Au cours de la dernière année seulement, l’industrie automobile canadienne a dû faire face à la fin soudaine de l’aide à l’achat fédéral et, au Québec, à un arrêt temporaire de l’aide provinciale, puis à la taxation d’un obstacle à l’entrée au Canada des véhicules électriques chinois, en plus de la guerre commerciale avec les États-Unis et, surtout de la pandémie.
Ce sont de vrais problèmes, des prix, des subventions soudainement réduites. Nous comprenons que ce sont des coups durs, mais nous constatons que l’industrie a le déclencheur facile sur la norme VZE [véhicules zéro émission].
Blandine Sebileau, mobility analyst for Équiterre
Les voix de l’industrie demandent notamment à inclure dans les seuils fixés par les véhicules automobiles plus hybrides Norme Vze. Ces véhicules sont animés par un moteur à essence et ont un groupe électrique plus modeste, ce qui est parfois suffisant pour désactiver le déplacement lorsque le véhicule est immobilisé, avec un feu rouge, par exemple.
Moins de choix
Selon Blandine Sebileau, l’examen des cibles d’électrification est une fausse solution à un problème qui est ailleurs. «L’industrie automobile nord-américaine ne fabrique plus et ne vend plus de véhicules petits et abordables. Les fabricants ne vendent que des VUS plus grands, plus gourmands et toujours plus chers.» »
Le prix moyen payé pour un nouveau véhicule au Canada a pratiquement doublé depuis le début de la décennie et a atteint 67 000 $ au début de 2025, selon les données du site spécialisé AutoHebdo. Progressivement, les VUS et Vans de grande taille ont remplacé les petites berlines compactes au sommet des modèles les plus vendus du pays.
Dans le contexte géopolitique actuel, le Canada préfère bénéficier du renforcement de son électrification et d’être plus distingué du marché américain, conclut. «La situation avec les États-Unis est plutôt une occasion en or de se distancier et de parier sur la mobilité de demain», conclut l’organisation.
Surtaxe
En termes d’adoucissement, Equiterre offre au gouvernement fédéral de moduler la surtaxe de 100% sur les véhicules électriques importés de Chine en fonction de ce qui existe dans l’Union européenne. En Europe, ce supplément varie de 17 à 45%, selon la marque et le modèle. Cette approche permet aux fabricants chinois de voir leur popularité augmenter sur l’ancien continent, sans étouffer complètement les consommateurs et les fabricants européens.
Les grands fabricants qui ont des usines au Canada ne sont évidemment pas chauds à l’idée de voir la concurrence chinoise s’installer dans le pays. Ceux qui admettent que la réalisation des objectifs d’électrification sera également difficile également qu’ils ont l’intention de se conformer.
C’est surtout la situation tarifaire incertaine imposée par les États-Unis qui les concerne. Ford et General Motors, par exemple, ont déjà prévu de réduire le taux de production de certaines de leurs usines canadiennes.
Honda Canada, deuxième constructeur automobile dans le pays, prévoit également de s’adapter. Mais il ne s’agit pas de quitter le pays ou de retropedaler sur l’électrification progressive de la gamme.
“La production canadienne restera autant que possible grâce aux ventes nationales, qui ont augmenté de 9% au premier trimestre”, a déclaré La presse Un porte-parole de Honda Canada. Signe qu’il existe une demande de véhicules plus compacts, les véhicules Honda les plus vendus dans le pays sont Civic et CR-V, deux modèles compacts construits au Canada.