Mouv ‘, la radio musicale publique pour les jeunes, cessera d’émettre sur le FM depuis le début de l’année scolaire de septembre et se déplacera entièrement sur le numérique, a annoncé lundi le président de Radio France, Sibyle Veil, dans une lettre interne.
«Depuis la prochaine année scolaire, Mouv» est destiné à se concentrer sur une offre musicale à 100% 100% numérique », écrit le manager dans cette lettre. Ce «balancement numérique» est justifié par une double observation: la baisse de l’écoute des jeunes de la radio en général et des radios musicales en particulier. Créée en 1997, Mouv «est« notre radio la plus touchée car elle doit répondre à ces deux développements majeurs », soutient Sibyle Veil.
«L’écoute de la musique n’a pas disparu, elle est passée au numérique», soutient-elle, notant que «parmi les 15-24 ans, 9% de la musique écoutant la radio, contre plus de 80% en streaming audio ou vidéo».
Après le rocker de Mouv ‘sur le numérique, ses employés permanents qui n’en restent pas seront offerts de «développements» dans d’autres stations du groupe. Vendredi, après un CSE extraordinaire (comité social et économique) où le projet avait été mentionné, les syndicats avaient dénoncé «l’abolition pure et simple de Mouv» ».
Bientôt une radio pour les enfants créée?
De plus, Sibyle Veil annonce qu’il veut créer «la première radio de service public pour les enfants», qu’elle considère comme «une mission de service public». «Les équipes françaises, à la pointe du contenu des jeunes depuis 2018, ont été chargées de travailler là-bas», dit-elle.
Cetet Future Radio émettra dans DAB +, l’équivalent de la radio TNT (télévision terrestre numérique), qui remplacera finalement le FM. Tous ces changements stratégiques font partie d’un contexte délicat, marqué par une «baisse lente» de l’écoute de la radio ces dernières années, et par la baisse du budget audiovisuel public.
«Pour 2025, la différence entre ce à quoi nous nous attendions et ce que nous aurons est de 23,9 millions d’euros», se souvient Sibyle Veil, selon lequel «cette tendance dans les économies fortes peut se poursuivre». «Nous sommes dans un moment de balancement», prévient le manager.