Selon lui, cette relation privilégiée, consolidée par un accord de libre-échange qui est entrée en vigueur en 2006, doit désormais servir de tremplin pour positionner le Maroc en tant que plate-forme industrielle et commerciale de choix pour les investisseurs internationaux à la recherche d’une compétitivité logistique, en particulier envers le marché nord-américain.
“Si j’étais un industriel européen, je verrais un bon œil un établissement au Maroc”, a déclaré le président d’Asmex. Il souligne que les avantages douanières négociés dans le cadre de l’accord de libre-échange peuvent atteindre jusqu’à 20%, un levier considérable pour déplacer une partie de la production du marché américain. Le Maroc, grâce à sa stabilité, à son infrastructure portuaire comme Tanger Med et à sa proximité géographique avec l’Europe et l’Afrique, offre une alternative stratégique à la saturation des chaînes d’approvisionnement européennes.
Cette configuration ouvre la voie à la transformation du Maroc en un centre industriel régional, en particulier par l’attraction des délocalisations industrielles avec une valeur ajoutée élevée. C’est un phénomène que l’Asmex prévoit et se prépare activement.
Substitution aux importations: vers la production locale renforcée
Cette logique de l’intégration industrielle est basée sur l’expérience réussie du Maroc dans des secteurs tels que l’aéronautique. «Aujourd’hui, le Maroc produit des composants aéronautiques intégrés dans plusieurs avions dans la circulation internationale.
-Pour aller plus loin, le président d’Asmex insiste sur la nécessité de maîtriser la souveraineté logistique, en particulier dans les transports maritimes. Il appelle au renforcement du pavillon marocain pour garantir la fluidité et la compétitivité des exportations. Selon lui, l’infrastructure existe, mais elle doit être consolidée par une stratégie de contrôle sur les liens logistiques essentiels, une condition sine qua non de la gamme industrielle.
Le Maroc possède les ingrédients d’un futur grand pays industriel, à condition qu’il ait dit, selon lui, «la volonté, le courage et l’ambition».
Automobile, composants, nourriture: nouvelles cibles d’exportation
Le commerce extérieur, dans cette perspective, est considéré par ASMEX comme un levier de développement central. Il permet de capturer les monnaies essentielles, de renforcer la résilience économique et de consolider le lieu du Maroc dans les circuits du commerce international.
Hassan Sentilsi El Idrissi se souvient, en fin de compte, que cette stratégie d’ouverture et de puissance du pouvoir à l’international est soutenue par la vision de Sa Majesté le roi Mohammed VI, dont les orientations ont permis au Maroc de créer progressivement sa souveraineté économique. Son message aux exportateurs est sans ambiguïté: «Travaillez pour votre pays. L’exportation est essentielle. Merci, nous construisons notre autonomie et notre avenir».