le projet de raffinerie EMME, une future méga usine pour les composants de la batterie de la voiture électrique, est toujours très contesté à Parempuyre, près de Bordeaux. Une démonstration des adversaires est prévue pour ce samedi 10 mai.
Il s’agit d’une première consultation autour de la raffinerie Emme, pour «Electro Mobility Materials Europe». Le collectif Du Bois Vert appelle à démontrer ce samedi 10 mai contre le projet. La société prévoit d’installer une méga usine au cœur d’un parc de 6000 hectares, au bord de la Garonne, dans le but de convertir le nickel et le cobalt pour les batteries de voitures électriques. Un projet estimé à plus de 500 millions d’euros, qui avait été proposé par Emmanuel Macron au Sommet Choose France il y a un an en mai 2024.
Son établissement au nord de Bordeaux pose de nombreuses questions. L’usine sera classée par un seuil élevé Seveo, ce qui signifie le niveau le plus élevé en termes de dangereux, car les produits traités sur place sont particulièrement toxiques en contact avec l’eau. Certains résidents de Parempuyre, mais également les municipalités environnantes, ainsi que les associations locales, soulignent les différents risques environnementaux, y compris le risque d’inondation. Un cycle de consultation est en vigueur depuis le 24 mars avec les divers acteurs locaux, en vertu de l’égide de la Commission nationale pour le débat public (CNDP). Des conférences, des débats et des ateliers thématiques sont organisés jusqu’au jeudi 15 mai.
«C’est une manifestation assez symbolique, puisque nous arrivons à la fin de la consultation. L’objectif est de voir si les habitants qui sont contre l’installation de l’usine sont prêts à quitter leur domicile, pour exprimer leur insatisfaction»explique à Figaro Mathieu, représentant du collectif. «C’est un projet suicidaire. Nous implants une usine qui a un potentiel de risque reconnu et qui rejetera les produits délétères pour la rivière. La question est ce qui suit: Accept-nous de compromettre un écosystème dont nous dépendons?»se demande l’habitant de Parempuyre.
Fin de consultation le 15 mai
D’autres associations sont appelées à se joindre à la mobilisation telles que la société pour l’étude, la protection et la planification de la nature dans le Sud-Ouest (Sépanso), l’Association pour la fiscalité des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC), l’alerte Seveso, l’extinction de rébellion ou l’espace vert.
Au 15 mai, les garants du CNDP auront un mois pour rédiger leurs conclusions. Le 7 avril, le directeur général d’Emme Sylvie Dubois-Decool a expliqué au Figaro que l’un des problèmes du projet était “Avoir l’impact minimum sur l’environnement et sur les populations” et que sa réponse aux litiges était «Le dialogue et l’explication, afin que les habitants s’approprient le projet».
Le début du chantier de construction est prévu entre 2026 et 2027.
Green Wood Collective