LEs Pyrenees, c’est le théâtre des plus grandes luttes du Tour de France. Ces passes sont également le décor de Fernand Fourcade qui a grandi au pied de ces montagnes qu’il aime tant. Pour le photographe de presse de 68 ans, il est impossible de manquer la réunion pyréenne du Grande Boucle. «J’ai couvert une scène simple une fois, dans le Gers. Je m’ennuyais de mourir. Mon plaisir est la montagne. Les passes sont uniques», livre la passionnée de la petite reine.
Quatre décennies que le photographe mélange avec le peloton et la foule de supporters pour immortaliser ces moments. «Ce que j’aime dans ce travail, c’est le rapport avec les gens», explique Fernand Fourcade. Son objectif gèle ainsi des milliers de visages le long des étapes, par les routes comme sur les deux roues. Self-Taught, le professionnel à l’arrière de la moto à l’affût, toujours à la recherche de la belle image.
Plans spectaculaires
«Vous connaissez la photo qui fonctionnera.» C’est toujours quelques kilomètres avant la fin du col, où il y a la foule. Vous avez attendu l’après-midi et à la fin, il y a une montée d’adrénaline qui durera une minute lorsque les coureurs passeront. Là, ne vous manquez pas », dit-il avec la cupidité. Dans son sac de souvenirs, des centaines de clichés et autant d’anecdotes pour celui qui a frotté les épaules avec Hinault, Fignon, Merckx, Indurain et les autres.
De Tourmalet à Aubisque, de Hautacam à Soulor, Fernand Fourcade travaille à capturer l’effermescence de cette compétition mythique, où les prouesses sportives et le mélange de beauté naturelle. «J’adore tellement cette atmosphère. Le Tour de France n’est pas difficile à couvrir. Il y a tellement de photos à faire», sourit-il. Des images que passionnantes partagent depuis plusieurs années selon des expositions.
Que profiter de ses photos spectaculaires de cyclistes face aux pentes ardues, mais aussi des panoramas à couper le souffle qui mettent en évidence la splendeur des paysages pyréniens. Les visages enthousiastes de la foule par les routes offrent une touche humaine à son travail. Les mains levées, les regards souriants, les sourires et une procession de scènes familiales et populaires qui font l’essence de cet événement laïque.
Pour le bénéfice de la recherche médicale
Bien sûr, les étoiles de vélo sont au cœur du travail de Fernand Fourcade. Le photographe a pris ces moments d’efforts intenses des coureurs pour partager le courage de ces athlètes extraordinaires. Au milieu de l’ascension ou dans des sprints à bout de souffle, les clichés de ces champions qu’il admire complètent tellement l’image dessinée par Fernand Fourcade.
Une peinture que le photographe partage pour la première fois dans un livre. «La grande bouche dans le cœur des Pyrénées» rassemble 90 de ses plus belles plans sélectionnés avec soin par soi. Publié par Mon Hélios Editions, cette œuvre, préfacée par les coureurs de cyclisme Thibaut Pinot et Matthieu Ladagnous, est vendu en faveur de la Fondation for Medical Research.
Fernand Fourcade sera dédié le 17 mai dans la salle municipale de Lamarque-Pontacq de 10 h à 17 h, le 14 juin à l’espace culturel Meridian à Ibos, du 18 au 20 juillet au Festival de l’Acbues, le 26 juillet à la Fête du Livre d’Argelons-Gazost.

Fernand Fourcade

Fernand Fourcade

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